Brève introduction pour les non connaisseurs de la saga Fate.
L'histoire prend place 10 ans avant les événements de UBW. Durant la Guerre Sainte, sept grands magiciens (Masters) nommés par le Saint Graal vont invoquer sept esprits mythiques (Servants) afin de se livrer une lutte acharnée jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Après trois Guerres infructueuses, le combat est sur le point de reprendre pour la quatrième fois, et les magiciens s’empressent de rejoindre Fuyuki, le champ de bataille, chacun priant pour la victoire. En effet, le Saint Graal offrira au vainqueur la possibilité d’exaucer son vœu le plus cher. Parmi ces sept Maîtres, l'un d'entre eux, Kirei Kotomine, ne semble montrer aucune détermination pour acquérir ce Saint Graal, tandis qu'à l'opposé, Kiritsugu Emiya se bat de toutes ses forces pour l'obtenir. La rivalité entre ces deux hommes, ainsi que le déroulement des différentes luttes entre Maîtres et Servants, constitue le cœur du récit.
Cette histoire retrace la vérité sur la Quatrième Guerre Sainte qui a eu lieu 10 ans auparavant et qui avait été présentée par fragments dans le célèbre jeu vidéo Fate/stay night. Lumière sera faite sur le combat qui a impliqué Kiritsugu Emiya, le père adoptif de Shiro et héros de cette histoire, Tokiomi Tosaka, le père de Rin, et le jeune Kirei Kotomine, principal antagoniste.
Maintenant que les présentations sont faites. Place à la critique.
Ce que j'aime le plus retrouver dans un anime c'est la richesse de son univers mais aussi de ses personnages.
Avec un tel concept, il est évident que la saga Fate est clairement désignée pour m'apporter ce que je cherche le plus dans un anime. Pourtant...
Unlimited Blade Works (la suite de Fate/Zero que j'ai vu avant celui-ci...) était donc déjà passé par là et même si j'ai pris plaisir à le suivre, l'anime était bien trop bavard. Je m'explique. L'anime mêle souvent les réflexions de certains personnages pendant des combats et du bavardage qui sert surtout à ne pas tuer les personnages principaux trop faibles par rapport aux servants. Bah oui faut pas tuer le personnage principal au bout de cinq épisodes. Les exemples les plus flagrants sont Medée (le Caster de UBW) et Gilgamesh, ce dernier est le servant qui me plaisait le plus et ça s'est confirmé dans Fate/Zero...non mais faites pas attention, je donne (assez) souvent ma préférence aux antagonistes. Reste que dans Unlimited Blade Works après avoir montré sa puissance en éliminant aisément un des participants, Gilgamesh n'aura pas l'occasion de la montrer à nouveau.
(Valable uniquement pour UBW, pour ceux qui ont perdu le fil).
Gilgamesh, qui dans un dernier combat, fait face aux protagonistes même si dans les faits il ne constitue pas une grande menace pour eux. Le personnage parle trop et agit peu alors qu'il était en position de force. Il finit par mourir bêtement de la main d'Archer qui, dans mes souvenirs, avait été tué auparavant mais qui revient miraculeusement pour aider une dernière fois les deux protagonistes.
Bien sûr dans Fate/Zero, on a droit à ça pendant un temps mais dans une moindre mesure. Et ça a le mérite d'être plus ou moins justifié. La différence entre les deux animes se fait encore plus grande avec l'absence d'un personnage principal clairement défini, de ce fait on nous donne plus ou moins accès aux réflexions des participants. Cette différence permet de rendre cette guerre assez imprévisible (du moins pour ceux n'ayant pas vu UBW) même si on a droit à un lot de surprises.
En voyant cet anime, ça me paraît d'autant plus dommage que les personnages de retour dans UBW sont mal traités en comparaison avec Zero.
Comme je le disais plus haut, on a droit à une mise en place qui prend une dizaine d'épisodes durant lequel il y a nombre d'occasions manquées mais la seconde partie de l'anime s'amorce avec une mêlée générale principalement axée sur le servant Caster qui menace la "cérémonie", une mêlée générale soit dit en passant accompagnée d'une musique dantesque qui rappelle (un peu) Madoka. Effectivement c'est la même compositrice pour les deux animes comme Edelwice me l'a fait remarquer.
Donc la seconde partie enclenchée, on arrive enfin au cœur du sujet débarrassé de bavardages incessants qu'on retrouvait dans UBW jusqu'au bout. Je pense que maintenant vous avez compris que UBW était bien chiant par moment.
Une seconde partie qui a aussi le mérite de rendre un personnage attachant alors qu'au début, on était en droit de s'attendre à mieux surtout vis-à-vis du personnage en question (Iskandar, plus connu sous le nom d'Alexandre le Grand).
Pour continuer sur le traitement des personnages, l'opposition entre Kirei et Kiritsugu qui constitue en partie le cœur du récit est plutôt bien maintenu avec un écart de plus en plus progressif alors qu'ils passent par des épreuves similaires, un écart qui culmine dans un affrontement final interrompu toutefois par un personnage (Angra Mainyu), qui je l'espère, sera davantage présent dans Heaven's Feel - la suite d'UBW qui servira de conclusion à cette saga. Avec cette opposition, on en revient à l'un des problèmes d'UBW : le traitement de Kirei mais aussi celui de Gilgamesh, les deux ayant quelques affinités qui font d'eux des personnages intéressants dans Zero. Je pourrais même aller jusqu'à dire qu'ils sont les personnages les plus intéressants de cet anime.
Le positif dans tout ça c'est que cette saga m'a permis de découvrir Gilgamesh, un personnage important car il est considéré comme le premier héros connu de notre histoire. Du positif qui se traduit par une envie de connaitre son histoire.