Après avoir signé quelques scénarios tels que ceux de Critters 2 ou de La mouche 2, Mick Garris passe àla réalisation et s'illustre à travers les anthologies horrifiques et fantastiques telles que "Freddy's nightmares" (1988), "Histoires fantastiques" (1992) et "Les contes de la crypte" (1996). Débutant scénariste, il se voit rapidement confier la réalisation de Critters 2 dans un premier temps pour ensuite se voir conclure (achever?) la saga Psychose avec un quatrième volet particulièrement médiocre. Il deviendra par la suite un fidèle collaborateur et proche ami de Stephen King,pour qui il se chargera d'adapter un de ses scénarios inédits à l'écran "La nuit déchirée" en 1992. Il enchaînera sur d'autres adaptations, diverses et variées de l'auteur avec plus ou moins de succès: "Le fléau", "Shining, les couloirs de la peur", "Quicksilver highway", "Riding the bullet", "Désolation", et enfin, "Bag of bones".
En 2002, il organise régulièrement des diners dans lesquels il convie des réalisateurs ayant réalisé au moins un film d'horreur. à table. De leurs conversations se dégagent un projet de série télévisée.
En 2005, il est l'initiateur d'une nouvelle anthologie horrifique, sa propre anthologie, baptisée "Masters of horror", "Les maîtres de l'horreur" en France. Cette série avait pour particularité de donner l'opportunité à des réalisateurs confirmés de pouvoir réaliser un moyen-métrage d'une heure en ayant carte blanche et étaient dotés, pour ce faire, d' un budget suffisamment large pour faire vivre leurs rêves les plus fous. Ainsi, Dario Argento, John Carpenter, Tobe Hooper Joe Dante, John Landis, et Stuart Gordon accouchèrent de deux épisodes chacun, avec plus ou moins de bonheur. Après 26 épisodes s'étalant sur deux saisons inégales, la série est rachetée par Lionsgate pour une diffusion planifiée sur NBC.
Un premier problème se pose: le concept même de liberté est annihilé. Les réalisateurs se voient contraints de ne pas exposer de gore, de nudité, voire même de sang à l'écran. De plus, les épisodes subissent une restriction budgétaire et sont limités à 42 minutes, tout en se confinant dans un format télévisuel imposé (Avec cliffhangers programmés avant la coupure publicitaire, par exemple).
Second problème: Le développement de la série intervient en plein pendant la grève des scénaristes de 2008, et se maintient. Des scénaristes non-syndiqués prennent la place des scénaristes impliqués dans le projet, dont le travail pue l' amateurisme, selon Garris.
Aujourd'hui, Mick Garris avoue ne pas avoir regardé les épisodes qui en ont découlé. Pourtant,malgré une baisse de qualité flagrante et évidente depuis son aîné, "Fear itself" s'en sort avec les honneurs.
C'est l'occasion de (re)découvrir la série, toujours vendue dans un coffret du plus bel effet, mais bien trop fragile, de fait. Mais pour 9€, nous ne nous en plaindrons pas!
Le principe demeure le même, cependant plus limité dans le budget et en durée.
13 épisodes, 13 réalisateurs. C'est parti:
3) Volte/face (Family man) de Ronny yu
Le réalisateur de "La fiancée de Chucky" et "Freddy Vs. Jason" livre ici un épisode convenu, pas très original, d'autant plus qu'il pompe son concept sur d'autres œuvres telles que X-files,jusqu'à un retournement de situation un peu facile, bien que logique. Convenable.
3,5/5
4) La lettre (In sickness and in health) de John Landis
Sur un scénario du trop rare Victor Salva (Jeepers creepers) et on comprend pourquoi, "La lettre" est assez bien ficelé, tenant en haleine, tandis que le twist final s'avèrera incohérent. Malgré cela,c'est un épisode que n'aurait pas renié "Les contes de la crypte".
3,5/5
8) "Le ranch maudit" (Skin and bones) de Larry Fessenden
Petite déception. Avec son introduction déboulant de nulle part, il est ici question du mythe du Wendigo. Si la première partie tient la route, la seconde nous lâche, en laissant derrière elle une amère sensation d'aboutissement. Le manque de background des personnages, de représentation du Wendigo/de scènes fortes et une telle conclusion en sont pour quelque chose. L'incarnation du mal par Doug Jones et la réalisation,plutôt nuancée et subtile sont les gros +de cet épisode. Pour le reste,passez votre chemin et ne vous attendez pas à une conclusion digne de ce nom. Ce qui aurait pu être le meilleur épisode est en malheureusement un des plus médiocres.
2,5/5
(à suivre)