Je ne sais pas si c'est le format et l'ambition imposés au réalisateur ou une grosse plantade, mais pour moi c'est un gros navet.
Depuis un certain temps je pense que si un film ou une oeuvre ne contient pas d'humour (ironie, loufoque, autre...), alors c'est certainement raté. Ici cette théorie se confirme tout à fait. Pas un rictus pendant les 3 épisodes (c'est quoi ce format pourri déjà?), aucun humour vraiment détectable chez les personnages et dans les scènes, en dehors de l'humour plastifié placé dans des dialogues récités trop vite pour rentrer dans le format.
L'ambition et la quantité d'information a tué l'oeuvre. Mitterand, l'homophobie, l'adoption, le sida, la mort, le PACS, le coming out, les amours impossibles, l'éducation... Tout ça en 2h30, ça donne un truc indigeste... Tout va tellement vite qu'on ne peut pas profiter de l'histoire, du quotidien des personnages.
Les personnages ne sont d'ailleurs de ce fait pas très attachants car on les perçois comme des pions destinés à raconter le récit plutôt que comme des éléments moteurs. Ils sont aussi plutôt caricaturaux, avec les dialogues bateau qui leurs sont placés en bouche.
Bref, vous l'aurez compris, très déçu. Pourtant avec Fatima le réalisateur a un savoir-faire mais qu'il n'a clairement pas pu exploiter ici. ça m'a un peut fait penser à Nés en 68, mais en pire je crois (niveau survol fouilli).