Fights Break Sphere par boomba

Une série commencée il y a des mois et abandonnée au troisième épisode: un héros léger, un humour insistant qui dévalorisait l'aspect dramatique de son histoire et des détails absurdes, agaçants... pas tout à fait mauvaise impression mais...
Je l'ai reprise et cette fois je ne l'ai plus lâchée jusqu'au bout, car si les débuts sont hésitants, l'humour est mieux dosé par la suite tandis que la tension monte et culmine dans la seconde partie jusqu'à un final spectaculaire... qui me fait espérer impatiemment la saison 2.

Il s'agit d'arts martiaux et de magie, de 5 grandes familles et d'une sinistre Salle des âmes et secte du sang qui œuvre dans l'ombre pour prendre le contrôle du monde.
Classique: la mère du jeune héros en a été l'une des premières victimes et sa famille a été humiliée. Le jeune Xiao Yan démarre très mal, avec peu de talent, il poursuit avec acharnement son désir de s'améliorer pour prendre sa revanche. Il est très bien dans son rôle, enthousiaste, animé d'une soif insatiable d'apprendre et de se perfectionner, volontaire et féroce s'il le faut. Au contraire, sa petite sœur a un rôle très effacé, ce qui gênait au début(n'est-elle pas un rôle principal?), mais finalement convient bien car elle tranche sur les autres combattantes féminines.

La première partie de la série est un peu "Xiao Yan à l'école du Qi", ce qui laisse le temps de se familiariser avec les règles de cet univers, le pouvoir du Qi, les mondes à l'intérieur des mondes où les morts sont en pleine forme, les épées gigantesques qui surgissent de nulle part, les ailes qu'on intègre au corps et les cristaux de feu des créatures magiques(ça n'est pas sans rappeler Bleach, Ichigo et son Zanpakuto, son enseignement dans un monde intérieur...), tout un univers de fantasy très asiatique dont la découverte s'avère très plaisante et remplie de surprises rafraichissantes pour notre imaginaire européen. On y rencontre des personnages attachants, d'autres moins tandis que les menaces et la tension pointent peu à peu leur noir museau.

La seconde partie, évidemment est la plus enthousiasmante
quand le mal révèle sa sinistre et implacable puissance après avoir infiltré, rongé et soumis ou dévoré les grandes familles sans que personne ne s'en doute, alors le moment est venu de l'affronter à visage découvert.

Combat et magie: les effets spéciaux parfois maladroits, parfois très réussis, poétiques ou inquiétants ne m'ont pas gênée. Un tel univers n'a pas à être réaliste du moment qu'on l'accepte. Certes, lorsque chacun invoque un sort et le déploie, les adversaires restent sans bouger à le regarder faire(alors qu'une flèche aurait pu tout interrompre non?), cela donne un magnifique spectacle auquel tour à tour répondront d'autres enchantements accompagnés d'explications(comme dans les mangas), certes le feu jaillit, foudroie et projette les combattants à des dizaines de mètres sans les tuer(la plupart du temps), et une simple pilule raccommode les os, restaure les organes en bouillie et le Qi, certes les lions violets font un peu peluches et les serpents géants manquent de fluidité mais la vision de la Salle des âmes au sol creusés d'orbites d'où monte une lumière livide baignant les pieds des dizaines de corps se balançant à des chaines est plutôt marquante entre autres jolies trouvailles... et bien sur le combat final de la saison, ailes de flammes, déluge de lumières, flots d'éclairs... avant une épilogue touchante qui prépare la saison 2.