Firefly, c'est la série dont j'entendais parler depuis maintenant un bon bout de temps. Citée par une immense partie de la communauté geek comme étant un bijou dont la confection n'a malheureusement pas été terminée — la production n'a seulement duré qu'une seule saison — le show créé par Joss Whedon (Buffy) possède une solide réputation qu'il convient donc de mettre à l'essai.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Firefly est... surprenant. Surprenant avec son univers déjà, mélangeant habilement les codes du space-opéra et du western. Ce mix absolument loufoque au premier bord est au final une raison jouissive de de regarder Firefly : on ne dirai jamais non à un duel au pistolet sur le sol d'une planète inhospitalière après un petit voyage interstellaire dans l'espace.
Surprenant aussi par son casting très ajusté : la fine équipe que l'on suit à bord du vaisseau Serenity, malgré des caractères clichés au possible (la grosse brute, la sentimentale en mal d'amour, la prostituée au coeur brisé, le pasteur prêcheur... il manquerait un gentil docteur, ah non en fait il y est !), ne manque pas de charisme et surtout de... punch dirai-je. Sommet de cette interprétation, Nathan Fillion fait un sans-faute en capitaine de vaisseau subversif. Le script aussi est délectable, distillant des dialogues avec un sens de la répartie souvent ultime.
La trame de fond de Firefly demeure — il faut le reconnaître — peu accrocheuse et au final presque accessoire : une fugitive en proie à une conspiration, pas très original et ça n'avance pas bien vite. Pour la plupart, les épisodes se suffisent donc chacun à eux-mêmes, si bien que la série peut être considérée comme une succession de standalones mais qui se regardent avec un enthousiasme débordant. L'action se déroule dans un univers devenu bipolaire, avec d'un côté un régime surpuissant que les membres de Serenity fuient (l'Alliance) et de l'autre les indépendantistes qu'ils soutiennent. Vagabondant de mission en mission, et ainsi de planète en planète, le capitaine Malcolm Reynolds et sa bande croiseront sur leur route des protagonistes délicieusement déjantés. À chaque nouvelle aventure, c'est l'occasion de voir nos héros courant à leurs pertes dans des situations invraisemblables, pour en fin de compte s'en sortir indemnes et triomphant. Firefly, ça se regarde avec le sourire finalement.
P.S. : Le film 'Serenity' constitue un épilogue à la série qui, sans pour autant être inaccessible à un nouveau public, clôture l'intrigue principale de façon assez propre. Une (vraie) fin honorable.
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