Sans forcément donner d'espoir, les ton et parti pris de FLCL: Grunge étaient finalement de bonnes surprises qui faisaient honneur à l'esprit déluré de Kazuya Tsurumaki et Gainax. C'est donc avec une curiosité non feinte qu'on se dirige vers la version suivante qui préfère regarder ses pieds. C'est le studio NUT, déjà à l’œuvre sur Alternative qui s'est chargé de l'animation, et on retourne à un style traditionnel à la main, sur celluloïds. C'est bien plus classique pour le coup, et se rapproche davantage des animes de Production IG. L'intrigue est, elle aussi, linéaire et fait suite à Alternative, s'érigeant donc en origin story de l'ensemble (il faut suivre). Dix ans après la disparition d'Haruko, un jeune garçon voit d'étranges spectres de couleur et rencontre une fille toute aussi exubérante qui pallie à l'absence de la détective de l'espace. Kana, adulte, est également de la partie dans cet espèce d'épilogue de l'itération de 2018. À l'image de ce qui n'allait déjà pas à ce moment, ces trois épisodes perpétuent maigrement le sel de l'anime, en magouillant avec sa mythologie et en essayant de tout relier de façon foutraque. Et on se questionne toujours sur le besoin des sous-entendus sexuel permanents.