Foodie Love, série espagnole qui trainait au fond de ma liste de séries à voir. Je souhaitais, et espérais tomber sur une œuvre particulière, capable de sortir du lot et de proposer quelque chose de différent, quelque chose d’indépendant, comme les films d’auteurs transposés dans la série. J’en fus pas déçu.
Foodie Love c’est l’histoire de deux amoureux de la nourriture qui se sont rencontrés via une application mobile. Ils se sont tout d’abord donnés rendez-vous dans un café branché de Barcelone. Puis, ensemble, ils vont tester une palette de tables de la ville et de l’étranger à mesure qu’ils se découvrent l’un l’autre, entre complicité et défiance, retenue et séduction.
La série commence et s’ouvre sur les préparatifs de nos deux protagonistes (les prénoms ne sont pas connus et ne le seront jamais) avant leur rencontre dans un café de Barcelone. Ces préparatifs présentent au téléspectateur les envies, les gouts, les attentes culinaires de nos deux personnages. Ce début de série me fait beaucoup penser à Lovestruck in the City, la série sud-coréenne de Kakao TV (que j’ai beaucoup aimé au passage). La ressemblance se voit dans ce coté jeune trentenaire urbain cherchant l’amour, et surtout avec ce coté dialogue face à la caméra qu’on retrouve uniquement dans l’épisode 1, voire même avec l’usage visuel des bulles de BD.
La passion pour la nourriture et les boissons va sous-tendre toute la série, et le moins que l’on puisse dire c’est que le pari est tenu. Raconter des choses sur soi, sur les autres et sur le café avec son zeste d’agrume. Là est l’essence de cette œuvre.
A chaque épisode nous visitons un nouvel endroit, entre le café, le bar à cocktails, le restaurant étoilés en passant de Barcelone à l’Italie sans oublier l’Occitanie, la série nous fait voyager culinairement parlant entre l’échoppe japonaise et ses ramens et le marchand de glace italienne. On est rassasié et on pense déjà au prochain repas avec envie.
Concernant la réalisation, il y a une réelle volonté de soigner l’image grâce à sa photographie succulente. La couleur de l’image à chaque épisode s’adapte à l’état d’esprit des personnages, à l’atmosphère entre eux et des lieux. Je dois d’ailleurs avouer que j’ai particulièrement dévoré des yeux les plans de nuits ou d’intérieurs. La lumière, les couleurs apportées a ces plans sont somptueux.
En somme, Foodie Love est une mini série certes imparfaite mais originale et esthétiquement réussie. Aux couleurs et images gustatives, saupoudré d’une distribution exquise aux personnages craquants. Les dialogues de ces derniers sont moelleux et cerise sur le gâteau, les quelques personnages secondaires sont sucrés. Délicieusement servi en huit épisodes, et pour démontrer l’excitation sur mes papilles, j’ai bouffé Foodie Love d’une traite lors d’une belle soirée d’hiver. Puisqu’après tout, l’amour et la nourriture ne sont que deux faces d’une même pièce : celle de la gourmandise.
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