Foodie Love est une mini-série espagnole qui cherche encore à réinventer les rencontres amoureuses. En effet, si la série a de bons points comme son ancrage moderne, le rapport aux applis de rencontre et aux nouveaux modes de communication, et cette confrontation entre discours intérieur et extérieur, les deux protagonistes sont assez classiques. Urbains, voyageurs et épicuriens trentenaires, ils sont ce mélange entre assurance et fragilité, se protègent et se cachent tout en cherchant à atteindre l’autre et cette tendresse tant attendue. C’est la réalisation nerveuse, une belle bande-son et le charme des deux acteurs principaux qui insufflent tant de vie à l’ensemble. Isabelle Coixet met très bien en scène la montée de la tension entre ses deux protagonistes, et contrebalance bien réalisation ultra-dynamique et décors feutrés. L'épisode 5, La última cena, est incroyable de sensualité.
En revanche, la série faiblit sur d’autres aspects comme le recours visuel des bulles de BD, assez grossières et un peu passées de mode, et surtout cette baisse de régime en deuxième partie, une fois l’acte consommé. La tension retombe, la relation se fait plus convenue, voire le final qui m’a profondément déçu
avec le cliché de la jolie fille vulnérable brisée par un deuil trop lourd à porter.
Je ne retiens donc que 3 épisodes sur 5, mais c’était une belle découverte qui confirme, s’il en était encore besoin, de la vitalité de la fiction espagnole.