Frères d'armes
8.2
Frères d'armes

Série HBO (2001)

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Après "Il faut sauver le soldat Ryan", Steven Spielberg et Tom Hanks s'associent pour produire "Band of brothers" pour HBO, une mini-série de 10 épisodes sur l'histoire de la Easy Company de ses débuts jusqu'à la fin de la guerre, le tout avec des moyens digne d'une production hollywoodienne.

La série se vit en deux parties, la première est un peu répétitive, enchaînant les scènes d'action influencées par l'énorme scène du débarquement dans "Il faut sauver le soldat Ryan", se focalisant sur un lieu et une opération, laissant de côté les personnages dont on a du mal à les identifier.
Pourtant, on a eu un premier épisode au camp d'entrainement pour faire leurs connaissances mais Damian Lewis sort tellement du lot au début, qu'en dehors de Scott Grimes, les autres semblent effacés et laissent le pouvoir aux rouquins. Il y a aussi David Schwimmer en contre-emploi, une belle performance, tellement le rôle de Ross lui colle à la peau.
Certes, la réalisation est parfaite, on a souvent l'impression d'être au cœur de l'action mais cela se résume à cela, on regarde mais l'ennui s'installe doucement au fil des épisodes, tout comme la déception dû à l'immense notoriété de la série datant de 2001.
Hasard ou pas, l'épisode 5 "la croisée des chemins" ou Damian Lewis prend du galon et s'éloigne du champ de bataille, permet à l'histoire d'être plus humaine, les personnages devenant plus importants avec Donnie Wahlberg discret jusque-là, de devenir un des plus importants et surement le plus attachant par sa retenue. Cela se confirme avec l'épisode 6 "Bastogne" ou l'on suit un infirmier et ou la voix-off devient le nouveau mode de narration, donnant plus de puissance aux faits et nous permettant d'être encore plus dans l'histoire, de mieux connaitre les protagonistes et de procurer plus d'émotions. Cet épisode est surement le meilleur des dix, l'ennemi est invisible mais bombardent constamment l'Easy Company, ne leur laissant aucun répit. Ils sont coincés dans leurs abris, l'infirmier nous permettant de faire le tour de chacun et donc de mieux les découvrir, tout comme leurs conditions précaires (absence de munitions, de médicaments, de vêtements, etc...) en plein hiver dans la forêt Ardennaise, Donnie Wahlberg le relayant dans ses déplacements.
A partir là, la série prend une autre dimension dramatique ou le sommet est atteint avec l'épisode 9, la compagnie entrant en Allemagne et découvrant un camp de concentration, difficile de ne pas rester ému devant la violence de ses corps décharnés et des conditions inhumaines d'emprisonnement.
La série n'est pas une ode à la guerre, ni à l'armée américaine, elle n'omet pas les atrocités de celle-ci, ni la stupidité de la hiérarchie (comme la mission de nuit en Alsace ou les soldats sont sacrifiés pour faire des otages), comme dans les témoignages des rescapés de cette compagnie qui ouvre chaque épisode, assumant le fait de s'être engagé pour l'argent et non pour la gloire du drapeau, tout en nous émouvant par la forte amitié qui est née entre eux au cours de leur campagne, un des rares bons côtés de cette guerre.
C'est aussi plaisant de voir les débuts de certains, comme James McAvoy, Michael Fassbender et Colin Hanks (il y aussi Tom Hardy mais je ne l'ai pas reconnu), Simon Pegg apparaissant furtivement au début ou Kirk Acevedo avec un rôle plus conséquent, comme Ron Livingston qui devient l'égal de Damian Lewis sur la fin, même si celui-ci domine la distribution du début à la fin. Frank John Hugues, Neal McDonough, Eion Bailey, Dexter Fletcher, Rick Gomez ou encore James Madio, des noms qui ne vous disent surement rien, mais des gueules que vous avez vu ailleurs. Un casting impressionnant, des réalisateurs confirmés comme Phil Alden Robinson et David Frankel, entre autres, avec la musique de Michael Kamen et Graham Yost au scénario.

Les moyens ont été mis en place pour réussir l'adaptation de l'œuvre de l'historien Stephen E. Ambrose (merci wikipédia), on va garder en mémoire l'histoire de la Easy Company et surtout, ça donne envie de se plonger dans "The Pacific" avec la même équipe technique, même concept mais avec un nouveau casting dans un lieu différent comme le signifie clairement son titre.
easy2fly
8
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le 14 juin 2014

Critique lue 815 fois

Laurent Doe

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