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Fruits Basket
7.3
Fruits Basket

Anime (mangas) TV Tokyo (2019)

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Pour celles (et ceux) nostalgiques de "Amour Sucré"

Si vous aimez jouer à des "otome games" du style Amour Sucré (purée, le coup de vieux), vous adorerez Fruits Basket. Touuuus les clichés sont représentés: le gentil parfait mais un peu distant, le rebelle au coeur tendre, le petit mignon kawaii, le beau ténébreux mystérieux, le cool, etc. Faites-vous plaiz, ils y sont tous! Et j'avoue que cette adaptation leur rend assez bien justice. Le chara design est meilleur que dans le manga et dans l'animé de 2001 en tout cas.

Mais au-delà de l'aspect otome un peu putaclic, Fruits Baskets réserve quelques bonne suprises.

J'avais regardé l'animé de 2001 à l'époque, et je me souvenais m'être dite "malgré une héroïne insupportable, ce shojo est peut-être moins cul-cul qu'il n'y parait aux premiers abords". Faut dire que quand on apprend pour la première fois les backstories de Hattori (le dragon) et de Momiji (le lapin), ça tranche un peu avec le côté amourettes légères qu'il y avait jusque là, et ça fout quand même la larmichette. Je m'étais alors dit qu'il faudrait que je lise le manga à l'occasion, vu que l'animé n'adaptait pas tout. Mais... je ne l'ai jamais fait. Flemme.

Donc quand j'ai vu que ma plateforme de streaming diffusait le nouvel animé qui adaptait toute l'histoire, je me suis dite que c'était l'occasion de découvrir enfin l'entièreté du bazar.

Et j'en ressors avec un avis globalement positif, mais un peu mitigé quand même.


Le gros point fort, c'est évidemment les backstories dramatiques de certains des 12 (fin 14 si on compte Kyo et Akito). Certaines sont plus poignantes que d'autres, mais elles ont toutes un thème commun: les liens que l'on tisse avec les autres, que ce soit nos parents, notre famille, la personne que l'on aime, nos amis, etc. Parfois, ces liens se brisent de façon cruelle et injuste, parfois on n'arrive tout simplement pas à créer ce lien si nécessaire, parfois, on est contraint par un lien dont on n'arrive pas à se défaire alors qu'il nous fait mal... Le thème est exploité en long et en large avec chaque Soma, et en vrai, c'est très riche. Y a quelques répétitions, du style le rejet des parents envers leur enfant maudit, mais c'est intéressant de voir les réactions différentes selon le personnage. Et c'est parfois vachement glauque et malsain. On s'attache forcément à eux et on aimerait voir comment ils vont évoluer.

Et puis y a le personnage central, Tohru. L'impression que j'en avais d'elle avec l'animé de 2001, c'était qu'elle était l'archétype blairant de la fille parfaite et sans personnalité qui ne sait rien faire d'autre que "d'être gentille". Inintéressante et insupportable donc. Pour moi, elle était juste un prétexte pour faire intéragir les Soma qui, eux, représentaient le véritable intérêt de l'histoire (et pas seulement parce que ce sont des bishonen, même s'ils ont été designé en ce sens (team Hattori au fait)).

Mais j'ai révisé mon jugement avec cette adaptation. Je ne sais pas si c'est parce qu'ils ont fait un meilleur job pour lui donner un peu plus de vie ou si je suis devenue plus mature et que je comprends mieux les non-dits, mais je me suis rendue compte que la gourdasserie de Tohru est un mécanisme de self-défence qu'elle s'est créé pour éviter de sombrer dans le désespoir. Alors oui, elle est sincèrement "trop bonne, trop conne", mais elle a évolué ainsi parce que c'est la façon la plus naturelle qu'elle ait trouvé pour survivre. Ca se confirme d'ailleurs à la fin, quand on apprend pourquoi elle s'est mise à parler comme son père. Pour ne pas être totalement désemparée, la petite fille qu'elle était a compris qu'elle devait rester bienveillante, aimer son prochain quoi qu'il arrive et chasser toutes idées noires, car sinon, il n'y aurait plus aucun espoir.

Et pour faire ça à un si jeune âge au point d'en forger son futur caractère ainsi, faut une sacré volonté.

Après, ce n'est pas pour ça que je l'apprécie beaucoup plus. Ca reste énervant une gonzesse incapable de répliquer quand on lui cherche des noises. Mais au moins, ça rend son personnage un peu moins unidimensionnel.

En vrai, je trouve que c'est le personnage de Yuki (le rat) qui a eu le plus une évolution bizarre. J'ai un peu l'impression qu'on lui a fait prendre une certaine direction parce qu'il fallait que ça se passe comme ça pour faire avancer l'intrigue.

Fallait déblayer le chemin pour la romance Kyo/Tohru, donc ils l'ont envoyé sur Machi, mais je ne comprends toujours pas très bien pourquoi il est si content qu'elle s'intéresse à lui, alors que le gars avait littérallement les 3/4 du lycée à ses pieds.

Enfin, y a quand même des trucs vachement forts de café, des coincidences invraissemblables, un manque de réaction chelou à des situations graves (genre personne ne s'est dit jusque là que c'est un peu un crime d'enfermer qqn dans un pavillon jusqu'à sa mort juste par tradition ancestrale?), du détournement de mineur (mais chez les jap, c'est légion), etc. Et ça nous sort parfois de l'histoire.

Le mot de la fin: si vous avez horreur des clichés, passez votre chemin, Fruits Basket va vous souler grave. Si ça ne vous dérange pas et que vous êtes prêt à creuser un peu la couche de vernis bishonen, vous trouverez quelques personnages attachants qui vous rappelleront que quoi qu'il soit arrivé dans le passé, il faut aller de l'avant.

anononyme
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le 12 janv. 2025

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anononyme

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