Cette critique est disponible au format vidéo par ici : https://youtu.be/o5OL7UWM7fM
Critique après visualisation des 64 épisodes.
Elle a été écrite en 2018 et retravaillée en 2020 après un second visionnage.
Fullmetal Alchemist : Brotherhood est un animé que je connais depuis très longtemps puisque je me rappelle encore que lorsque j'étais collégien il y avait trois manga qui sortait du lot : One Piece, Naruto et Fullmetal Alchemist. Personnellement, je ne lisais que One Piece parmi ces trois là, et pour le reste je lisais l'outsider apparu un peu plus tard du nom de Fairy Tail et surtout les manga plus psychologique tel que Doubt et Judge. Mais ces derniers temps, j'ai décidé de rattraper mon ignorance sur certaines œuvres que je n'avais pas pris le temps de découvrir à l'époque, et parmi il y eu Naruto, mais surtout Fullmetal Alchemist Brotherhood. Étant disponible sur Netflix dans cette version plus récente et qui suit vraiment le mange de base, il ne me fallait pas plus d'argument pour m'y lancer. Et pour le second visionnage par contre, j'avais entre temps fait l’acquisition des trois coffrets Blu-Ray, parce qu'il faut pas déconner quand même.
Bon allez, passons à l'animé en lui-même et tout d'abord, je souhaite parler directement de l'univers en lui même. De Resembool à Briggs, vous allez pouvoir voyager durant soixante-dix épisodes dans un univers noir où de nombreux traumatismes de guerre planent encore au dessus de la population. Le scénario ne perdra d'ailleurs pas de temps pour mettre vite en avant des régions super intéressante a découvrir. Par exemple, Ishval, pays dont la guerre a fait rage quelque temps avant le début de l'animé, est un lieu dont on entend parler dès le début et dont de nombreux mystères et secrets vont être dévoilé aux personnages et aux spectateurs au fil du temps. Scar, l'un des survivants de cette guerre est d'ailleurs l'un de mes personnages préféré. Cette homme rempli de haine et de vengeance est vraiment profond, et possède une classe inter-sidérale avec un doublage français de qualité.
Venons-en d'ailleurs aux protagonistes, qui sont une véritable force dans ce manga. Les frères Elric sont vraiment attachant car leur passé tragique et leur quête pour le rattraper les rendent touchant. La dramaturgie de l'histoire avec leur mère mène vers l'empathie qui se crée chez le spectateurs dès les premiers épisodes. Des enfants qui se sont prie pour dieux et qui ont tenté de ramener leur mère à la vie par le biais de l'alchimie et qui ont payé le prix de leur arrogance de l'autre côté de la porte de la vérité. Voilà une écriture qui force le respect. En règle général, de très nombreux protagonistes ont perdu quelque chose ou quelqu'un de chère, et sont en quête de rédemption, de vengeance ou de pouvoir et sont d'une profondeur rarement égalé. D'autres personnages plus secondaires tel que le frère et la sœur Armstrong, le commandant Miles ou l'homonculus Sloth m'ont également beaucoup plu et chacune de leurs apparitions a été un véritable plaisir. Même si certains m'ont moins plus, le casting de Fullemetal Alchemist est si riche qu'il est forcément impossible de tous les apprécier et chacun y trouvera son compte.
Maintenant que j'ai parler des personnages, il me paraît important de revenir encore un peu sur l'univers. La puissance de ce manga réside pour moi dans le fait que la très talentueuse Hiromu Arakawa met en avant une vision de l'humanité très sombre mais réaliste car elle imagine tout ce que serait capable de faire l'être humain s'il avait entre ces mains cette magie autour de la matière, de cercle de transmutation et de l'échange équivalent qui se nomme l'alchimie. A vrai dire, l'homme se prendrait forcement pour dieu s'il avait un pouvoir lui permettant de jouer avec la matière, mais surtout avec la vie et la mort. Car ce qu'on peut considérer apprendre dans cette œuvre c'est qu'il ne faudra jamais que l'on ai la possibilité, ou du moins trouver un moyen, de pouvoir rivaliser avec la mort.
Et puis il y a cet aspect religieux qui prédomine énormément dans Fullmetal Alchemist. Il m'a paru évident que la religion chrétienne devait avoir fortement inspiré l'auteur. Il suffit d'entendre les chœur en langue latine dans la musique «Trisha's Lullaby».
Cela me permet d'ailleurs de faire une transition sur la musique car il s'agit probablement de l'une des meilleurs bande son d'animé que j'ai entendu. La chanson Lullaby of Resembool et ses sublimes note de violon a d'ailleurs résonné en moi a chacun des passages ou l'on peut l'entendre. Les chansons d'opening et d'ending sont en majorité vraiment bonne, certains parvenant même à être considéré parmi les plus appréciés du public
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Pour ce qui est du scénario, sa réussite réside majoritairement autour de tout ce que j'ai d'évoquer sur l'univers. Toute l'intrigue qui se dévoile autour du père et des sept Homonculus représentant chacun l'un des sept péchés capitaux est vraiment prenante, laissant place à de sacrés moment de tension, des combats épiques et des scènes émouvantes. Chacun des antagonistes étant animé d'une personnalité propre, je les ai trouvés vraiment bien écrit. Il y a également un humour habile qui anime chacun des épisodes et permet de faire sourire le spectateur malgré tout cet univers sombre. Je me suis vraiment souvent surpris à rire, car Fullmetal Alchemist possède vraiment une identité propre dans son humour, qui participe d'ailleurs à rendre ce manga aussi à part des autres. Même le final de la série est bon, parvenant a terminer toute l'intrigue d'une main de maître. Sans spoiler, je dirais juste que le dernier épisode permet de dire au revoir aux personnages et de conclure un magnifique récit, non sans un petit pincement au cœur.
Au final, Fullmetal Alchemist Brotherhood possède un souci du détail très poussé, rendant chaque arc vraiment bon. Les personnages, l'univers sombre et la narration maîtrisé permettent a cet animé de s’élever très haut. A part quelques petits passages un peu moins prenant, et le manque d'une toute petite étincelle il n'y aura pas grand chose à redire et cet animé mérite de figurer parmi les meilleurs. Je ne pourrais donc que vous le conseiller !