Après avoir maté la première adaptation du manga de 2003 au moins 3 fois, je me suis collé à cette nouvelle version se voulant plus fidèle du manga. Je me souviens qu'au moment où la production de ce FullMetal Alchemist : Brotherhood avait été annoncée, j'étais devenu totalement fou à l'idée de voir la suite des aventures des frères Elric qui n'était pas dans la version de 2003.
Brotherhood est avant tout extrêmement divertissant, car ça bouge dans tous les sens en permanence. Et cette action permanente (qui tranche totalement avec la lenteur de la première version) a ses avantages, mais surtout ses inconvénients. C'est un avantage car évidemment on ne s'ennuie jamais, il y a pléthore de scènes d'action très bien foutues, ça va à l'essentiel, ça parle vite. Et c'est un inconvénient car contrairement à la version de 2003, Brotherhood va trop vite et bâcle le background de certains personnages. Et cela se ressent beaucoup trop, notamment aux yeux de quelqu'un qui comme moi a retourné la version de 2003 dans tous les sens, qui était très pointilleuse avec cela. Ce que l'on gagne en dynamisme on le perd en complexité des personnages, notamment Scar qui est relativement laissé de côté dans le scénario, alors que la version de 2003 le mettait au centre de l'intrigue.
Le résultat est que l'on a du mal à s'attacher aux personnages secondaires, tant la majorité d'entre eux servent de vitrine et de prétexte pour diversifier le casting. Ils sont là mais on ne sait pas assez de choses sur eux. Et c'est vraiment dommage parce qu'en prenant un peu plus son temps, Brotherhood aurait pu sans problème vaincre ma puissante nostalgie de début d'adolescence.
On perd également les fortes émotions ressenties dans certains épisodes de la version de 2003, comme
l'histoire avec Nina
qui n'est plus que sur un seul épisode au lieu de deux, ce qui limite l'impact émotionnel ressenti, même si il est toujours bien présent.
Pour autant Brotherhood s'attarde beaucoup plus sur
les homonculus
qui était un point du scénario qui manquait un peu d'éclaircissements, et c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié. Les scènes dans lesquelles ils sont présents sont toujours utiles et renforcent la noirceur générale de l'anime, notamment
le passage dans le "monde" de Gluttony couplé à la révélation de la véritable forme d'Envy qui fait froid dans le dos.
Ca reste un très bon anime, graphiquement incroyable, avec un scénario toujours aussi profond et intéressant, des personnages principaux bien développés, et comme je l'ai dit des scènes d'action dantesques. Et pour les plus nostalgiques d'entre nous, on retrouve les scènes les plus cultes de la première moitié de la première adaptation.