Spin-off comique et fan-service de la saga Sengoku Basara, Gakuen Basara est un animé inutile. MAIS, c’est sympa, onze des douze épisodes font passer un bon moment avec quelques sketchs vraiment malins et qui servent bien de leur matériau de base. MAIS important à savoir : si vous n’avez pas vu Sengoku Basara, ça sera sans doute beaucoup moins efficace.
Gakuen Basara, c’est très simple : tous les personnages de Sengoku Basara (réinterprétation en mode shonen de l’histoire moyen-âgeuse du Japon, avec une bonne dose d’esprit Dynasty Warriors) se retrouvent dans un lycée, et c’est l’occasion pour plein de situations gagesques, de quiproquos en tout genre et de références à la série originel. Avec un petit fil rouge : l’élection du conseil des étudiants entre Ieyasu Tokugawa et Mitsunari Ishida, suite a la destitution du titanesque Hideyoshi Toyotomi. On retrouve tous les personnages marquants de Sengoku Basara dans des rôles bien clichés des animés school life : les rivaux Yukimura Sanada/Masamune Date en capitaines de clubs sportifs surmotivés et bêtes, le maléfique Oda Nobunaga en proviseur tyrannique, le fantasque Keiji Maeda a moitié présent/moitié absent, le mature et essentiel Sasuke Sarutobi en journaliste ninja, etc… Tout y est, et ça marche plutôt bien : on retrouve les mêmes relations que dans la série de base, mais dans un contexte plus drôle et plus léger. On a droit aussi au cahier des charges de tous les classiques des comédies school life, mais réadapté avec notamment les légendaires épisodes du voyage scolaire et du festival du lycée. Mais c’est assez différent pour être amusant. Et petit plus : l’épisode ou le duo Yukimura Sanada/Masamune Date sont replongés dans leurs personnages de Sengoku Basara, c’est une idée évidente a faire mais c’est bien fait et c’est un épisode pilier. Après toutes ces petites louanges, je ne vais pas mentir : c’est loin d’être une comédie qui va vous tuer de rire, ça n’est rien de plus qu’un produit marketing divertissant et efficace qui se consomme bien, mais a quelques exceptions, s’oublie plutôt vite. Dommage que le dernier épisode, qui cristallise le fil rouge de l’animé, soit si anecdotique et ramène des personnages plus que dispensable au dernier moment.
Niveau visuel, c’est simplement très propre et très fade. C’est-à-dire l’animation est plus que correct, c’est moins ambitieux et épique que Sengoku Basara mais c’est un travail honnête et qui n’a pas à recevoir de reproches particuliers. Le seul problème : que ce soit dans les décors, dans les animations ou dans les couleurs, c’est fade, ça n’a aucune originalité ou splendeur qui émerveille nos petits yeux. Pour une petite comédie comme celle-là, il fallait bien que je m’y attende.
Sengoku Basara, c’est une comédie sans grande prétention qui fait bien son travail. Ca se regarde en une soirée avec plaisir et avec quelques petits rires en prime.