Je ne saurais encore pas exprimer tous mes sentiments au vu d'une interminable série... Pourquoi ? Certains se posent la question, tout à fait le genre de cinéphiles sceptiques ou même négligeant… C’est donc, grâce au scénario complet et aux personnages familiers, que la lutte pour le trône de fer s’affirme comme la série fantastique le plus réussite d’une époque, qui a tant ébranlée maintes récits et chansons. Il faudrait remercier D.B. Weiss et David Benioff d’avoir déterré une telle saga magnifiquement reconstruite visuellement. Game Of Thrones offre bien plus que du spectacle ! On assiste à un enjeu politique et de domination sous la division de peuples singuliers.
La première saison permet de prendre la température des relations et de la situation du trône, pour ainsi laisser fleurir l’intrigue. Il en découle un aspect vicieux, car on se demande toujours comment et quel issu serait possible. On ne s’attarde pas sur les détails féroces des batailles, mais ce sont leurs conséquences qui font l’objet de nombreuses réflexions, du fait d’un contenu très chargé par épisode. Ce cercle tient un coût considérable dans la survie des personnages. En posant et en distinguant le bien du mal, n’existerait-il pas des indices trompeurs ?
D’où la moralité humaine ouverte au grand jour. C’est ce qui constitue une parfaite exploitation de la logique chevaleresque. Sous la culture du temps s’immisce du fantastique superficiel au départ, cependant omniprésent par la suite.
La cumulation des différentes problématiques de base impose un rythme soutenu, non pas en longueur ou en passivité, mais en informations qui ne restent pas moins essentielles. Il ne s’agit pas d’un monde fermé où toute partie est anticipante, une part de mystère subsiste dans ce délicat mélange de rôles. Vient enfin une autre source de motivation, la bande –son originale et idéale, chantant la tragédie et le déséquilibre lié à l’abus d’un pouvoir suprême. À ce stade, on ne saurait pas si la saga tend vers l’équilibre que l’on attend, car d’un épisode à l’autre, un bouleversement apparaît rarement complémentaire à un précédent, tel lui veut ce genre innovant du moment.