Game of Thrones
8.2
Game of Thrones

Série HBO (2011)

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♫ A nos actes manqués Ehhééhhh! Ohhooh! Ehhhéhhhéhh!!.... ♪

Après m'être refait tout récemment (pour la 4ème fois en tout je crois, ce qui est un record chez moi) la série Game Of Thrones (GoT pour les intimes), je me suis dit que c'était l'occasion de pondre une petite autopsie de ce que je considère à la fois comme une de mes oeuvres de fiction référence, mais aussi comme le plus gros et lamentable gâchis qu'on puisse imaginer, pour un produit audiovisuel qui avait toutes les armes en main pour Trôner au sommet du Game (sic) finger in ze noze et qui au final, au lieu de valider fièrement l'essai, laisse plus un arrière gout amer de frustration que d'accomplissement.



Alors oui, je suis pas dans le tempo du moment en sortant cette critique maintenant. GoT est fini depuis longtemps, tout a surement déjà été dit le concernant, et sans doute mieux que je ne saurais le faire moi même. Mais bon, c'est comme ça ; les ceuss qui me suivent auront remarqué que je suis rarement dans la tendance (mais toujours dans la bonne direction ;-)). Et si j'arrives si tard après la bataille, ce n'est pas uniquement pour faire mon original, ni pour le plaisir de me dispenser de balise "spoil" (car oui, je vais divulgacher sans vergogne ici), mais aussi et surtout parce que GoT, c'est un gros morceau, pour lequel j'ai eu du mal à savoir par quel bout le prendre... Du coup, je vais y aller plus ou moins dans l'ordre, du début vers la fin, en digressant de ci de là, et on verra bien comment ça se passe... et si c'est bordélique, décousu ou indigeste, bin tant pis.



Le début donc ; Episode 1. Un modèle du genre. Une pépite. Qui parvenait à faire un exercice compliqué : introduire parfaitement (tout en étant prenant et aguicheur) un univers hyper riche, dense et complexe, avec sagacité et finesse.

Et c'était vraiment pas gagné, de passer du Livre à une série grand public. Mais le néophyte arrivera à capter grosso modo les tenants et aboutissants du Lore. Et s'il est particulièrement attentif ou bien qu'il effectue d'autres visionnages, il captera de petites subtilités supplémentaires ici ou là. Les personnages sont tous bien caractérisés, intelligemment, au détour d'une réplique anodine, d'un jeu de regard, d'un positionnement dans l'espace etc.

Bref, un départ très réussi.


Et ça se confirme sur la durée ; toute la Saison 1 est une masterclass. Et la Saison 2 l'est encore d'avantage.


Déjà ce qui frappe avant tout dans cette série, c'est la qualité des acteurs et actrices. S'ils sont tou(te)s des quasi inconnus du grand public au départ du show (à l'exception notable de Sean Bean et éventuellement de Lena Headey), ils s'avèrent néanmoins excellents et justes. Un quasi sans faute, voir un grand chelem historique assez impressionnant et qui se prolongera tout au long de la Série avec les nouveaux venus. A part éventuellement quelques obscures figurants et les cas Snow/Harington et Daenerys/Clark qui font le café, mais sans être transcendant à mes yeux et avec des hauts et débats, tous sont irréprochables et incarnent parfaitement leurs personnages (à tel point qu'en lisant les Livres, il est désormais difficile de distinguer les personnages de leurs interprêtes).


Par delà les acteurs, ce qui fait à mes yeux la principale force de cette série, loin d'être la violence ou le sexe, souvent mis en avant (à tort ou à raison) par les commentateurs, c'est avant tout les dialogues ; GoT c'est en premier lieu des discussions percutantes entre personnalités bien trempées. Tout dans le show (le spectacle, le Lore, la violence, la complexité des situations...) est d'une certaine manière, au service de ces échanges, leur donnant une réelle épaisseur et une crédibilité assez unique. Des punchline qui déboitent, des confrontations verbales marquantes, des points de vu sur la Politique, l'Amour, la Morale, la Société, le Monde... qui sont presque toujours enrichissants, qui ne sonnent jamais faux ou téléphoné (à la seule exception notable du très malaisant "smash the beatles" de la saison 4) et qui participent pleinement à la profondeur de l'oeuvre qui nous est proposée.

A ce titre, il faut bien entendu rendre hommage aux Livres d'où est tiré le récit, Martin étant très habile pour accoucher de répliques cinglantes.


Mais si le Show bénéficie bel et bien d'un support solide (solide mais traitre, nous y reviendrons) avec les Livres, ça n'explique pas tout. En effet, le travail d'adaptation est dans ce début de parcours, absolument bluffant! Non seulement les scénaristes parviennent à élaguer intelligemment leur support de façon à le rendre compréhensible et digeste, sans perdre la richesse et en gardant l'essentiel, mais la Série se paye même le luxe de sublimer certains aspects et/ou personnages des Livres et de faire des modifications souvent judicieuses.

Je citerais à ce propos pêlemêle : l'affrontement Jaime/Eddard, bien plus iconique dans la Série. Certains personnages qui sont magnifiés par rapport à leurs équivalent des bouquins ; je penses à Bronn, à Robb, à Robert (dont les scènes intimistes ajoute une touche intéressante à un personnage de prime abord plutôt caricatural), et surtout à Cersei, qui passe d'un personnage que je ne supporte pas dans les Livres, une tête à claque imbuvable, à un antagoniste charismatique qui figure clairement parmi mes personnages préférés dans la Série (tout l'inverse de Jon Snow d'ailleurs).


Quand la série vieilli les personnages, c'est un choix très bien vu, car si par exemple, on avait du se taper un Robb Stark de 15 ans quand il part en guerre et se fait couronner Roi, on aurait eu un syndrome "Monde de Narnia" qui aurait surement grandement nuit à la crédibilité du bouzin.


De même, c'est un détail, mais l'entretien de Snow pour intégrer le Peuple libre est bien plus pertinent dans la Série. Dans les Livres, non seulement Mance raconte une histoire d'infiltration à Winterfell un peu tirée par les cheveux, mais surtout, la justification de Jon est absurde : il signale qu'il était traité comme un bâtard à Winterfell et espère que les Wildling ne lui ferons pas subir de discriminations oppressives du fait de sa naissance... Sauf que s'il a rejoint la Garde de Nuit, c'est précisément parce que la bâtardise n'y est pas une tare ni une fin de non recevoir dans l'optique d'une carrière ambitieuse. L'argument est donc absurde. Là où celui de la Série, qui insiste sur l'importance de reconnaitre le "Vrai" Ennemi est beaucoup plus crédible.

Et il y a toute une série de petits détails comme celui ci qui sont plutôt bien vus.

La scène où Tyrion confesse ses crimes est également tellement plus jouissive...

L'introduction d'un arc Arya/Tywin particulièrement savoureux et bien venu.

Le remplacement de Varshé Hèvre (qui malgré son statu de "chèvre" est loin d'être the G.O.A.T.) par le très appréciable Locke (qui malgré son nom est loin d'être une loque).

Les face à face Baelish/Varys qui représente le paroxysme de la quintessence de l'esprit Gamofthronesque (mention spéciale pour le mémorable "Chaos is ladder" ; un de mes passages préféré de la série).


Et n'oublions pas une OST des plus réussie qui accompagne magistralement le récit (sans même parler d'un générique directement icônique).



Alors, malgré toutes ces éloges, je n'irais pas prétendre qu'à ses débuts, la Série était parfaite ; non. Il y avait des problèmes et des petits détails malencontreux.



Déjà, dans la Saison 1, nonobstant des décors et des costumes sympathiques, on sent le manque de moyen financier, avec des batailles systématiquement basculées en hors champs, parfois de manière assez grossière. Il faut attendre l'épisode 9 de la Saison 2 (Blackwater) pour voir enfin un "épisode spectacle" à la hauteur des enjeux et des ambitions du récit.


Ensuite, si j'ai loué certains choix d'adaptation (la plupart en fait), il faut reconnaitre, que certains sont plus discutables ;

L'infiltration de Jon et la manière dont il tue le Mimain par exemple, qui est ridicule (en quoi le fait qu'un prisonnier, qui n'a manifesté jusque là AUCUNE velléité de tourner casaque, tue un autre prisonnier en état de légitime défense prouve-t-il qu'on peut libérer ce prisonnier et lui faire confiance?...).

Le passage où Jaime assassine froidement son neveu dans la cage est aussi une aberration ; non seulement c'est un beau "out of caracter", mais surtout c'est absurde ; car il aurait obtenu le même résultat en demandant à son neveu de feindre une crise de foie. Le tuer n'apporte rien, au contraire, c'est débilement gratuit.

Le passage à Quarth m'a semblé également mou et brouillon, voir téléphoné...


Et l'on pourrait encore pinailler à droite à gauche.


D'aucun ont critiqué l'aspect racoleur et vulgaire des scènes de sexe, mais pour ma part, je serais bien plus mesuré sur ce point là et ce pour plusieurs raisons : déjà, les Livres sont eux même déjà très fournis en scènes croustillantes ; c'est donc plutôt le résultat d'une adaptation fidèle que d'une démarche marketing putassière. Ensuite, je suis pas particulièrement de nature puritaine, le sexe ne me choque pas et la vue de corps dénudé n'est pas forcément pour me déplaire. Enfin et surtout, j'ai trouvé que globalement, la Série n'en abusait pas outre mesure ; il y en a, mais c'est généralement dans un cadre qui s'y prête bien (genre un bordel, car comme disait l'autre "la tolérance, y a des maison pour ça!") et je trouve que c'est pas trop gratuit et forcé (à l'exception notable du personnage de Mélissandre, qui elle pour le coup, fait vraiment chaudasse de service avec la Garonne en crue H/24, à tel point que ça en devient tristement comique).



Bref, après quelques temps, nous avons là une Série, qui, malgré une ou deux maladresses, s'installe solidement comme une putaing de valeur sûre. Une Série qui réussit avec Maestria son travaille d'adaptation, qui gère parfaitement son casting et sa direction d'acteur, qui offre de grands moments de bravoure, qui a un Univers marquant et une Histoire riche, des personnages variés et fascinants, des dialogues aux petits oignons et dont le plaisir qu'elle procure au visionnage n'est plus à démontrer. Et le succès populaire est au rendez vous! La Série ne fait que gagner en visiblité et en donc en moyens. Le chemin semblait donc tout tracé pour obtenir le Graal, une oeuvre anthologique, gargantuesque, mirobolante.... Seulement patatra, la Série a fini par se prendre les pieds dans le tapis et accoucher d'un résultat mi-figue mi-raisin... Mais comment se fesse donc?...



Les premiers signes d'essoufflement commencent à mon sens avec la Saison 5.


Déjà, l'arc de Dorn... Si on peut apprécier l'interaction sympathique du couple Jaime/Bronn, cet arc Dornien est globalement d'une affligeante médiocrité, avec des errements d'écritures très inhabituels pour une Série de cette qualité (la scène de "bataille" dans les Jardins aquatiques : au secours!!!!).


Ensuite, c'est avec cette Saison que commence tout doucettement à pointer du bout de son nez le problème qui sera probablement fatal à la Série ; la lenteur de monsieur Martin. Le Show commence à rattraper les Livres. Certains arcs (Daenerys, Bran et Sansa notamment) arrivent au bout du développement que leur ont accordé les Livres déjà publiés... Les Showrunners se voient donc contraint à partir de là, de broder, plutôt que d'adapter. Or s'ils ont montrés qu'ils étaient très doué pour l'un, ils vont s'avérer passablement médiocre pour l'autre.


A partir de là, au fur et à mesure que les saisons avance, on verra de plus en plus de maladresses d'écriture ; Sansa chez les Bolton, la résurrection de Jon (avec option armure en Scénarite-Valait-Rien), la déchéance pathétique de Tyrion (passant d'un personnage brillant et attachant à un looser ridicule et lourdeau, qui fait gaffe sur gaffe et dont la place dans le récit, téléphonée au possible, tient plus du fan-service grossier que d'une évolution logique et cohérente...)... d'arcs mollassons (Dorne, Braavos, Meeren...), de passages téléphonés (l'expédition des 7 Samouraï par delà le mur, la bataille de Winterfell etc.), de téléportation outrancières (Varys est pire que Monsieur Spock à ce niveau)...



Et cela atteint son point d'orgue avec la dernière saison où tout est rushé, baclé et sacrifié sur l'autel du spectaculaire pyrotechnique abscons.



Alors entendons nous bien, tout n'est pas à jeter loin s'en faut.


Les acteurs sont toujours hyper justes.


On a le droit à un certain nombre de "pay-off" venant conclure d'anciens "set-up", qui fonctionnent et font leur petit effet émotionnel (les retrouvailles des Stark, le départ de Daenerys, le pain en forme de loup d'un Tourte-Chaude parvenu à maturité culinaire, le passage de Nymeria, le Clegan-bowl, la décimation des Frey et j'en passe).



Il y a certains choix osés qui sont à mon humble avis appréciables, comme celui (controversé) d'avoir viré Lady Coeurdepierre, personnage dont j'ai toujours trouvé l'introduction ridicule dans les Livres. Sans parler de l'éviction d'un certain Aegon Targaryen qui lui aussi, sortait un peu du trou du cul d'une poule (ce qui, pour un "Oeuf", fait ton sur ton il faut admettre) et venait alourdir inutilement une brochette de concurrents déjà suffisamment fournie.


On a du spectaculaire (avec les Dragons notamment).


On a même certains moments de bravoure impressionnant qui resterons à mes yeux dans le tops des meilleurs épisodes de la Série, comme la bataille des Bâtards (qui est pour moi l'une des scènes de bataille les plus violentes que j'ai jamais vu, tout support confondu), la scène de la vengeance de Cersei au Septuaire de Baelor (qui est pour paraphraser Eric Judor : "de toute beauté!!!!"....), celui du rideau tombant sur la destiné de Hodor, que j'ai trouvé d'une élégance mélancolique et tragique très appréciable...



Mais tout cela ne suffira pas à faire oublier l'indigence de cette conclusion, où la crédibilité est systématiquement sacrifié à la volonté de faire du spectacle, où beaucoup de personnages ne sont que l'ombre de ce qu'ils étaient (Varys, Baelish et surtout Tyrion...), où des actions complètement WTF? sont enchainées comme des perles (charge à l'aveugle des Dothrakis, One shot d'un dragon en plein vol par un Scorpion sur un bateau, civils cachés dans des catacombes quand l'ennemi peut ressusciter les morts d'un claquement de doigt, Jon dont on nous fait bien comprendre que son but ultime est d'unir tout le monde contre la Vraie menace et qui quand l'occasion lui est enfin offerte d'accomplir cet objectif, refuse puérilement la proposition de Cersei juste parce qu'il veut pécho sa tantine... etc etc.), jusqu'au point d'orgue de cette dégringolade narrative : le basculement du côté obscure de Daenerys.


En soi, l'idée d'opérer un basculement sur ce personnage et en faire l'antagoniste final était plutôt bonne. Mais ça a été tellement mal fait, tellement rushé, tellement loupé au niveau du timing, que c'en est devenu grotesque. Et je ne parle même pas de l'épilogue avec le Conseil des "grands" du Royaume qui était absolument pathétique et transpirait la fainéantise scénaristique aiguë.



Tout cela laisse donc un gout amer. En la sensation qu'on est passé bêtement à côté de quelque chose qui aurait pu, aurait du, être tellement plus sensationnel avec quelques efforts et un brin de bon sens.



Après, il est vrai qu'en soi, il n'y a rien de bien exceptionnel à voir une Série de qualité péricliter avec le temps et/ou se casser la figure dans la dernière ligne droite. C'est même le triste lot de la plupart d'entres elles. En ce qui me concerne, les Séries "longues" (plus de 2 saisons) qui ont échappées à ce phénomène se comptent sur les doigts d'une main (à vue de nez je citerais Battlestar Galactica, Breaking Bad, The Shield et c'est tout... mais bon, je ne suis pas forcément un grand consommateur de Série).

Mais là où le cas GoT est singulier et rageant, c'est que d'ordinaire, les Séries qui se cassent la gueule le font pour une des raisons suivantes :


- La Série s'arrête avant la fin faute d'audience suffisante (Le Cartel/John Doe/Firefly).

- La Série tourne en rond car son concept montre vite ses limites (WalkingDead/Dexter).

- La Série perd son charme des début sur le bord de la route (Misfits/Narcos/SoA/Prison Break)

- La Série se perd dans le nawak car elle est partie sans savoir où elle allait (Heroes/Lost).

- La Série est trop étirée en longueur pour presser le citron de la poule aux oeufs d'or au maximum (Lost/WalkingDead).



Or aucun de ces éléments ne me semble expliquer convenablement la chute de GoT.



- L'audience était stratosphérique et n'allait qu'en s'améliorant, faisant du Show un phénomène générationnel inédit et planétaire.

- La Série avait un Univers suffisamment riche pour évoluer sans lasser le spectateur. D'ailleurs, si je suis critique sur la manière dont elle a été conclue, je n'ai jamais ressenti de grande lassitude devant elle. De la frustration certainement. De la colère pourquoi pas. Mais point de lassitude.

- La Série a toujours su garder un certain charme, voir un charme certain, même sur la fin, dans ses pires moments, du fait du charisme de ses personnages, de l'attrait de son Lore et de l'attente qu'elle avait su construire.

- La Série avait des objectifs clairs dès les premiers épisodes (la bataille Ultime contre les WW et la Conquête de Daenerys) et bénéficiait des indications de l'auteur des Livres sur la conclusion à donner ; le chemin était donc globalement balisé et dégagé.

- Et enfin, de l'avis quasi général, le problème ne se situe pas dans un étirement ad nauséam de la licence afin de faire durer artificiellement le Show, mais tout au contraire, dans un final rétréci et beaucoup trop court pour ce qu'il avait à raconter.



Bref, GoT n'a pas été victime des écueils habituels, propre à ce type de support et finalement relativement excusables car assez difficilement évitables. Non, GoT a été traité dans sa conclusion, par dessus la jambe, avec légèreté et suffisance, avec amateurisme voir "j'm'en-foutisme" par les responsables qui avaient visiblement la tête ailleurs, alors même que si je ne me trompe pas, les studios leur avait accordé de quoi faire plus d'épisodes (au moins 10 par saison comme c'était la tradition ce qui aurait été le minimum syndical). D'où ce sentiment douloureux d'être face non seulement à un gâchis monumental, mais pis que ça, face à un gâchis facilement évitable avec un zeste de bonne volonté. Face à un acte manqué quasi historique....





Du coup une fois qu'on a dit tout ça, comment noter l'ensemble? Doit on laisser cet arrière gout de cendre dans la bouche et la frustration finale prendre le dessus et saquer l'ensemble?


Ou bien doit on plutôt re-penser à l'extraordinaire qualité du bouzin durant des années et à toutes ces heures de plaisir et reléguer la conclusion en "pertes et profits"?


J'ai choisi en ce qui me concerne d'opter pour la deuxième solution ; car GoT, ça a été un voyage absolument fantastique (que j'ai encore pris plaisir à re-faire une énième fois), malgré une destination pleine de désillusions.


Ça a été à la grande époque, des expériences de kiff inoubliables à attendre l'épisode de la semaine, tout excité, avec ma bière et mon saucisson, les volets fermés et le téléphone sur silencieux, dans un moment hors du temps, et ce nonobstant une dernière ligne droite qui m'a fait cracher du sang.



Et puis bon, peut être vaut il mieux à tout prendre un final foiré que pas de final du tout (ou pas?...), dans la mesure où ma frustration quant à l'attente pour la sortie des derniers Tomes commence lentement mais surement à supplanter la frustration que le Show m'a fait subir en bâclant sa révérence (bouge toi Martin mayrde! Essaye de finir tes bouquins avant ta mort ou la future guerre thermonucléaire qui arrive...).

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le 11 avr. 2023

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Broutchlague

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