Le studio Gonzo au début des années 2000, c'était un peu le feu...
Après les étonnantes OAV Blue submarine n°6, Mahiro Maeda allait réaliser son magnum opus, son œuvre classique... Cette adaptation sans concession du Comte de Monte Cristo est sans nulle autre pareil. Esthétiquement déjà, c'est une claque (même encore aujourd'hui) qui alterne les moments saisissants et des propositions visuels disons moche... Attention, c'est rarement le cas heureusement mais l'animé est tellement dans le fantasque, le baroque que les rares moments de moins bien saute tout de suite aux yeux. L'animé à 20 ans et les CGI sont dans leurs jus...
ça reste toujours une proposition très forte et unique dans l'histoire de l'animation...
Quand à l'histoire, c'est du solide vu que c'est adapté sur le récit de vengeance par excellence. Complots, trahison, sentiments exacerbés, relations ambiguë, le récit est haletant.
Si c'est la troisième fois que je le revois, je suis toujours aussi surpris par la noirceur absolu qui règne, rendant d'autant plus lumineux les moments positifs. Le shift au deux tiers de la série est toujours aussi bien amené et la tornade qui s'abat sur les personnages impitoyable !
Les musiques sont parmi les plus belles qu'on est entendu, aider par le compositeur français Jean-Jacques Burnel (qui signe également les excellents opening et ending), musique qui resteront gravé dans un coin de votre mémoire....
Mélange de mélancolie, de fureur et de poésie.
Gankutsuou est une proposition radicale, le récit d'Alexandre Dumas comme on l'avait jamais vu alors. Brillant de mille feux, se consumant dans un brasier hardant, c'est un chef d'œuvre absolu !