Elle était attendue cette adaptation en mini-série de Germinal. Avec un casting d’acteurs plus ou moins connus,des décors et des costumes plutôt réalistes, il demeure cependant un manque d’âme dans cette version.On a beau avoir les moyens techniques dernier cri du vingt et unième siècle et de la bonne volonté, la mise en scène n’est pas inspirée et les connexions entre les acteurs ne va pas de soi. La modernité sur la musique et l’absence de son dans des moments de douleur ( comme pour la censurer, l’étouffer) sont de fausses bonnes idées et la conception même des showrunners d’être sur le même terrain que Peaky Blinders est inadéquate. France Télévisions se range sur une Netflixalisation du support et ne rend pas justice à l’univers d’Emile Zola. On aura pu critiquer Claude Berri d’avoir choisi Renaud qui n’avait pas l’âge requis pour incarner Lantier. Or le chanteur faisait ressortir la fougue et le meneur d’homme du livre.On ne ressent pas ici ce pedigree du personnage et on le voit tourmenté, dans le doute et impuissant. Pourquoi s’orienter vers une telle noirceur et oublier les fondamentaux du leader de la mine? Réinventer, l’équipe de ce Germinal l’a fait mais en voulant comparer le dix-neuvième à notre époque, elle mélange également les préoccupations de temps complètement aux antipodes. Et c’est une erreur d’appréciation monumentale.