L’une des grandes forces de Ghost Hound, ce sont ses personnages, nullement excessifs dans leurs réactions ou dans leurs attitudes (à contrario de beaucoup de personnages que l’on peut voir dans nombre de séries d’animation japonaises), et cela tout en restant très attachants. Même Makoto arrive à dépasser son rôle archétypal d’emo taciturne et à susciter de l’empathie. L’humour, s’il est présent, se fait plutôt discret. Pas de gags bateaux et/ou tirés par les cheveux et c’est tant mieux. On l’aura compris, Ghost Hound mise la carte de la sobriété, mis à part pour un final un peu plus WTFckesque que le reste de la série, même si on aura vu largement pire niveau grand n'importe quoi.
Le revers de la médaille, c’est le rythme. Même s’il peut favoriser l’installation d’une ambiance somme toute très particulière, il est avant tout très lent, si bien qu’il faut du temps et de la patience pour rentrer dans l’univers de cette série. Quant à l’histoire, si elle marie d’une façon assez originale SF et mythologie japonaise, elle a un peu tendance à partir dans tous les sens, et il reste encore pas mal de zones d’ombres à la fin des 22 épisodes de Ghost Hound.
N’empêche, regarder cette série m’aura donné envie de voir ce que peuvent bien donner les autres créations de Ryutaro Nakamura, parce que malgré un rythme lent et une intrigue qui s’éparpille, elle possède – excusez-moi si je me répète – des personnages que je trouve pour ma part exceptionnellement bien écrits. A ces qualités vient s’ajouter une animation qui sans être visuellement giga-transcendante se montre d’une très bonne facture.