Working girl moderne

Trop souvent les séries et films catégorisés comme "féministes" mettent en avant des femmes sans failles au caractère héroïque et des hommes clichés voir absents. En voulant casser les stéréotypes modernes, ils en créent de nouveaux. Heureusement, Girlboss ne tombe pas dans cet écueil.

Adapté du roman de Sophia Amoruso du même nom, lui même basé sur sa propre vie, Girlboss raconte l'histoire d'une jeune femme de 23 ans fauchée et sans motivation qui se découvre un don dans l'achat de vêtements démodés pour les revendre, après un "make-over" bien mérité, sur Ebay. Petit à petit, Sophia monte un véritable business qu'elle doit gérer seule.

Parfois énergique et passionnée, parfois imprévisible et agressive, elle tente avec difficulté de trouver un équilibre entre business, famille, amies et relation amoureuse. Et c'est pour cela qu'on s'attache à elle. Sophia n'est pas parfaite. Bien souvent, ses décisions nous paraissent illogique et ses excès disproportionnés. Entre amour et haine de ce personnage, le spectateur en sort malgré tout touché par l'évolution de son business et, par lui, de sa vie. Très drôle par moment, attendrissant par d'autre, on ressort des 13 épisodes avec des scènes mémorables plein la tête.

A la performance remarquable de Britt Roberson s'accompagne des personnages secondaires marquants qu'on aimerait voir davantage. Que ce soit Dean Norris de Community, RuPaul Charles ou Melanie Lynskey de Mon Oncle Charlie, chacun apporte un plus indéniable à la série. A cela s'ajoute également une BO moderne et variée qui s'adapte parfaitement aux développements de l'intrigue (après avoir vu la série, I'll Come Crashing ne laissera personne indifférent).

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