Glee - US - Season #5
La suite des aventures des merdeux du Glee club et des anciens de la troupe, débarqués à New York.
Une saison clairement coupée en deux.
Après une première partie insupportable, ne sachant plus vraiment quoi faire avec sa foultitude de personnages, la seconde moitié a décidé de faire ce qu'il aurait fallu faire il y a deux ans : recentrer sur les personnages de base et leur évolution en ville et dans leurs différents projets artistiques.
Quand on passe donc sur les absurdités et les jérémiades des premiers épisodes ( mention spéciale pour l'épisode hommage à Corey Monteith, sobre et efficace sans en faire des caisses ), la suite gagne en intérêt et en maturité. Les trames narratives et les fonctionnements entre les personnages sont revus, parfois au mieux, parfois pas vraiment.
Les choix musicaux sont plus intéressantes et contemporains, même si on évite pas les nombreux numéros de comédie musicale made in Broadway.
Sans être revenue au top des deux premières saisons, fines et acides tant dans l'écriture quand dans les situations et interprétations musicales, cette saison 5 était plus sympa à voir peut être aussi car plus courte et divisée ( 20 épisodes très étalés dans l'année). Je me suis rendu compte que j'étais entré dans la spirale du "j'en ai rien a foutre mais j'ai envie de continuer de regarder quand même" mixé avec un côté "les personnages que j'aime détester", car là ils sont tous à baffer voire à tuer.
Un bilan étrange qui ne m'empêchera pas de regarder la 6ème saison...
So Weird...
Glee - Season #6 (Series Finale) - US (2015)
La fin des aventures débiles des jeunes et des moins jeunes du lycée McKinley High...
Glee s'en va dans l'indifférence la plus totale, dans un râle d'étouffement dans son propre vomi.
Mon plaisir coupable était devenu bien mauvais, se caricaturant lui-même.
Là où les deux premières saisons excellaient en narration au 3ème degré et en drama à tiroirs agrémenté de shows musicaux d'enfer, les saisons suivantes se sont engouffrées dans un 1er degré dégueulasse et plus bas que terre.
Comme presque toutes les séries, Glee aura souffert du départ de son Showrunner et père Brian Murphy, laissant son bébé à des scénaristes en herbe qui se sont fait plaisir à pourrir des personnages déjà bien détestables, les mettant dans des situations pauvres et redondantes.
La période New Yorkaise était porteuse, bien plus mature à la manière d'un Dawson sur la fin ou d'un Felicity, mais l'histoire est bien vite revenue au sein du lycée cul cul pour ressortir les mêmes ficelles sans risque. La série aura bénéficié sans le vouloir de la mort de C.Monteith, lui permettant d'étendre à quelques épisodes de plus son décès programmé.
La saison 6 partait pourtant sur une envie de renouveau, changeant totalement le Glee Club mais faisant resurgir toute la bande dans le lycée pour d'obscures raisons, avec des titres souvent interprétés par des troupes inconnues et sans intérêt.
L'histoire se clôture donc dans un esprit innocent et hypra positif, caricatural de l'esprit de la série, sans oser ni afficher de position novatrice à la télévision US qui pourtant était la marque de fabrique du début...
Au final, une série qui ne mérite d'intérêt que pour les deux voire trois premières saisons, et qui pourra très largement être abandonnée par la suite, vide de toute matière conséquente, sauf pour la période New Yorkaise de la moitié de la saison 5. Un Beau gâchis.