Quand j’ai lu le synopsis d’Ore Twintail ni Narimasu, j’ai cru que c’était une blague. En réalité ce n’en était pas une mais tout ce qu’allait me proposer l’animé n’allait alors être qu’un second degré ultra-violent porté par des mecs qui se défoncent au LSD un peu trop souvent.
Vous revoyez votre tête là en lisant l’histoire ? L’histoire du mec qui aime les couettes et qui va rencontrer une nana lui permettant de se transformer en super-héroïne à couettes. Il va alors se battre contre des ennemis qui veulent lui voler son amour pour les couettes. Pour l’aider dans sa quête il y aura son amie d’enfance qui a des couettes et une blonde qui, elle aussi, a des couettes, et ce comme tradition familiale en plus. Vous trouvez que j’ai pas assez mis le mot couette ? C’est con parce que dans l’animé vous allez en bouffer à toutes les sauces. Des courtes, des longues, des brunes, des châtains mais aucunes rousses, les japonais sont des putains de racistes capillaire ça me dégoute.
Au delà de ce scénario finalement complètement bidon, et aux vues du 1er épisode, j’avais peur que l’animé en vienne à se prendre au sérieux et je fus on ne peut plus heureux quand j’ai vu que les mecs plongeaient définitivement dans leur délire affreusement idiot. Quelques scènes sont hilarantes, comme quand les méchants arrivent à toucher les cheveux de Blue, l’amie d’enfance du héros qui est devenue Tail-Red, ou encore ce passage où les méchants discutent de la façon dont un des leurs a fini un eroge.
Mais dans sa débilité profonde, ses remarques complètement débiles et ses répliquent over-the-top dans la connerie, on finit par se lasser de ces aventures qui se répètent sans cesse. Un ennemi arrive, il a une affinité particulière, celui des lunettes par exemple, les héroïnes arrivent, lui défoncent sa gueule après quelques remarques sur les seins, le méchant explose, celle qui chapote l’opération fait une blague de cul quant à la virginité du héros et on remballe, bisou, à la semaine prochaine.
Du coup même si j’ai adoré les, disons, 5 premiers épisodes, la suite m’a plus lassé sans pour autant m’ennuyer. Pas d’ennui car j’ai accroché au délire, d’une part, et de l’autre parce que c’est plutôt bien rythmé. C’est parfois précipité mais il se passe très souvent quelque chose à l’écran.
Le problème reste l’animation qui peut faire de bonnes choses, quelques passes d’épées sympas, des enchainements propres, et puis de temps en temps propose des épisodes finis à la pisse où les animateurs réutilisent les mêmes passages que lors épisodes précédents. Sans être dingue l’animation reste correcte sans être transcendée par l’ost. Les combats de Kill la Kill devenaient épiquissimes grâce à la musique de Sawano par exemple, mais pas ici. Et pourtant là, c’est quand même Takanashi à la musique, le mec derrière les ost de Naruto et Fairy Tail, on pense ce qu’on veut de ces animés mais les musiques de ces derniers sont assez géniales, mais là il a fait un travail plutôt générique. Il n’y a pas d’ambiance particulière, la guitare électrique semble molle pour illustrer l’action et les pistes se répètent trop souvent. Le vrai problème est qu’en dehors des combats où la musique va se répéter tout au long des épisodes, ce qui accentue l’effet général de redondance, elle ne sera pas présente où très peu mise en avant.
La mise en scène offre aussi des moments tout à fait bizarre, allongeant inutilement certains plans (il faut tenir 23 minutes), ou usant d’artifice plutôt inutile. Elle n’en fait pas des tonnes mais reste clairement beaucoup trop sobre et ne met pas assez en avant le côté débile de l’ensemble.
Twintail est, malgré tout, un animé devant lequel j’ai bien rigolé. A des lieux d’excellentes productions, il est agréable de voir un animé qui impose son délire comme fil rouge de l’histoire. Rien que pour ça, je recommande de voir les premiers épisodes tout en gardant en tête que c’est bien con. Ne cherchez pas la logique, ne vous triturez pas les méninges, ça ne sert à rien. Videz vous le cerveau, sentez-le même se liquéfier et regardez cet animé.
Si vous avez un bédo sous la main ça ne peut être qu’un plus !