Cette critique est basée sur le premier épisode de la première saison, alias le seul épisode de Gossip Girl que j'ai jamais vu.
Gossip Girl est apparemment le nom de code d'un projet de la NSA visant a recruter la prochaine générations d'agents de renseignements au sein de la jeunesse dorée féminine de New-York. Leur plus prometteur élément possède en effet un réseau d'informateur qui lui permet au tout début de l'épisode de signaler l'arrivée d'une seule personne au sein d'une gare qui draine plusieurs milliers de voyageurs par jour. A n'en pas douter, elle possède hors-caméra une équipe de snipers et douze hélicoptères Blackhawk prêt abattre la jeune Serena au premier regard de travers.
Serena, c'est une jeune fille qui re-débarque dans son tié-quar après un an d'absence. Elle est bonne, mais pas la peine de s'emballer : Gossip Girl fait partie de ces séries qui ont éradiqués le concept de mocheté : les gonzesses sont canons, les mecs sont beaux-gosses, même les clochards sont en costard-cravate. Surtout, elle semble avoir un passé de fêtarde connu dans tout le tié-quar, et vu comment les filles s'excitent, on devine qu'elle a enflammé bon nombre d'orgies lesbiennes.
La caméra quitte rapidement Serena pour se poser sur un immeuble, qui semble accueillir une pure teuf mélangeant une bande de vieux croutons chargés au Botox et quelques merdeux futurs héritiers (A.K.A L'Absolue Totalité Des Personnages De Cette Série). Un des merdeux parle avec trois croutons, quand soudain une fille (canon, évidemment) l'attrape par la main, l'emmène dans une chambre et se jette sauvagement sur lui au cri "Je veux plus attendre, je veux le faire maintenant !". Ca devient torride, l'espoir quand au potentiel de cette série remonte, quand soudain une voix se fait entendre hors de la chambre : "Serena est revenu !". Et bien entendu, en entendant ça, le type balance la fille a moitié a poil de l'autre côté du lit et sort voir Serena. Ca y est, la dernière once de sympathique j'avais pour cette série vient de s'effondrer : le type avait la possibilité de coucher avec sa copine (on ne le sait pas a ce moment, mais en plus il est elle avec elle depuis la maternelle. Lol.) pour la première fois, et il l'envoie chier en entendant qu'une quelconque gonzesse est revenue. Crédible. Oh, et aux fans qui me diraient "mais naaan, tu comprends paaaas, en fait il est amoureux de Serena §§", je suis désolé de vous révéler que quand un mec n'a pas eu de relations sexuelles depuis très longtemps et qu'il a sa copine légitime en porte-jarretelles a quatre pattes sur lui, il ne pense plus vraiment avec son cerveau.
Mais bref. On découvre rapidement que Serena était belle et bien la gonzesse la plus fêtarde de tout le lycée (ah oui, parce que toute ces filles canons a qui on donnerait aisément les 25 ans sont en fait au lycée et ne sont donc même pas majeures. Oui, cette série est pédophile) back in the days, mais on voit aussi que depuis son retour elle a compris l'importance de la vie et la futilité de toutes ces sorties. Regardez, elle s'occupe de son frère qui a fait une tentative de suicide bouhou comme c'est mignon, surtout alors que sa mère essaye de cacher le fils pour préserver sa réputation oulala quelle connasse.
Plus loin, on rencontre de nouveaux protagonistes qui ont une particularité : ils sont pauvres ! Non attendez, en fait ils sont friqués aussi mais comme ils n'ont pas 25 hôtels, dans Gossip Girl ils sont considérés comme pauvre. Ok, super. Le père est un des personnages de rockeur les plus pitoyable que j'ai jamais vu : le type a visiblement fait la couverture de Rolling Stone mais il continue a coller les affiches de ses concerts lui même, histoire que le spectateur comprenne que c'est un type bien qu'en a rien a foutre du succès tu vois, c'est un vrai artiste qui vit pour sa musique et qui kiffe son fils et sa gamine. Excusez-moi, je vais gerber un arc-en-ciel. Ou me pendre. Bref. Le premier fils est un magnifique remake de Oliver Twist, a quelques millions de dollars près : en tant que pauvre, il est difficile pour lui de s'intégrer dans un milieu de riche, mais sa gentillesse vont lui permettre de se faire une place dans un univers impitoyaaable. Je spoile mais de toute façon on le voit venir a 250 000 kilomètres, il va bien sûr se taper Serena parce que elle aussi elle est gentille m'voyez.
La fille n'a qu'un rêve : devenir une pute comme toutes les autres filles de l'école. Mais comme elle est pauvre et donc intelligente, elle va découvrir qu'en fait c'est pas important et que l'amitié c'est beaucoup mieux. J'ai pas vu la suite mais au vu du ton global de la série, on peut supposer qu'elle va finir par se pendre après s'être fait largué par son vingt-cinquième petit copain. Parce que les pauvres ils sont gentils et tout et tout, mais c'est quand même des losers.
Au milieu de toute ça on a 25 fils scénaristiques en même temps, j'avais un peu de mal a suivre parce que bon comme je suis pas une fille j'ai du mal a faire plusieurs choses en même temps. Mais bref, globalement, tout le monde couche avec tout le monde, la vie est dure mais l'amitié ca roxxe, enfin bref un truc comme ça.
Pour conclure, je dirais simplement que je garde le reste de la première saison de côté : un soir de désœuvrement, avec quelques potes et quelques litres d'alcool, y a moyen de vraiment se marrer.