Go...Ta mère.
Au moment de l'annonce d'une future série diffusée par la FOX sur l'univers cruel et impitoyable de Gotham City incorporant les vilains légendaires de l'univers sans Batounet mais un peu quand même...
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le 10 déc. 2014
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Gotham, c’était un peu comme Game of Thrones, on arrêtait pas de me conseiller cette série. Tout le monde sait dans mon entourage que je suis un cinéphile et que, quand on me conseil un film, je le regarde. Mais les séries, c’est moins mon truc. Disons que je suis incapable d’enchaîner trois épisodes de quarante-cinq minutes à la suite. Pourquoi ? Parce que je suis con (bon, y a une histoire de rythme, mais j’épargne les détails).
Du coup, quand je regarde une série, ça me prend vachement de temps parce qu’au mieux, je regarde cinq épisodes en une semaine (même pendant les vacances). Donc une série qui fait vingt-deux épisodes par saison, imaginez bien l’angoisse. On pourra donc dire que je m’investit rarement dans une série.
Histoire d’enfoncer le clou, mes potes m’ont carrément offert la première saison (comme ça, j’avais plus d’excuse). Et quand j’ai regardé le premier épisode… c’était nul. C’était vraiment nul. Et quand j’ai regardé les autres, c’était un peu moins nul, mais c’était quand même nul.
Très vite, j’ai compris la véritable nature de la série Gotham. C’était juste un putain de spin off des Experts. Sérieusement. A chaque épisode, on avait droit à une enquête menée par notre duo de flic, Jim Gordon et Harvey Bullock. Le duo marchait plutôt bien, mais bon, quand tu regardes une série sur Gotham, tu t’attends pas à regarder « Les Experts à Gotham ». Et ça m’a fait vachement chier.
Parce que concrètement, je m’en battais les couilles de Gordon et Harvey. Les mecs avaient une enquête inintéressante au possible à chaque épisode. A côté, on avait toujours le rendez-vous Oswald Penguin Coppelbot et la pègre. Oswald avait toujours droit à ses cinq minutes par épisodes et en vrai, ça constituait le seul intérêt pour que je continu cette série. On pouvait également voir de temps en temps Edward Nygma (le futur Riddler, un de mes méchants préférés du comics). Mais bon, tous ce qu’on pouvait voir, c’était Nygma faire des trucs bizarres du genre « sniffer le cou de la femme qu’il convoite » ou interrompre un dialogue par une devinette ultra mal placée. Donc pas intéressant. Et sinon, on avait toujours le rendez-vous avec Bruce et Alfred histoire de voir comment Bruce Wayne, futur Batman faisait son deuil en se cramant la main avec une bougie (parce qu’il veut devenir fort le p’tit gosse).
Bah dis-donc les potes, ça m’a l’air passionnant cette série ! Merci de m’avoir offert cette saison une.
Mais bon, au fil des épisodes, ça s’améliorait et malgré des enjeux pas franchement captivants (ça fait quand même vingt épisodes que Gordon promet à Bruce qu’il va retrouver le tueur et il se sort toujours pas les doigts du cul), et bah je finissais par trouver ça passable. Alors oui, y avait quand même des putains de défauts. A commencer par une mise en scène faiblarde avec les éternelles travellings sur les buildings de Gotham qui apparaissaient genre, dix fois par épisode (et l’overdose s’est fait sentir dès le premier épisode). Pas mal de personnages étaient dénudés d’intérêt et y avait des acteurs à brûler vif.
Alors je vais vous dire, quels acteurs sont mauvais. Perso, j’ai un p’tit problème avec Ben McKenzi en Jim Gordon, pas franchement expressif (heureusement dans la saison deux, ça s’améliore, notamment dans les derniers épisodes). Il se contente de faire le regard sérieux pour faire le flic pas content. David Mazouz campait un Bruce Wayne chiant au possible (et curieusement, lui aussi s’améliore avec le temps). Mais les pires resteront celle qui incarne Fish Mooney (déjà que le personnage est insupportable, ça facilite pas l’attachement, elle dans le surjeux total à la « I am Fish Mooney and I am the boss, biatch »).
Et y a celle qui joue Catwoman/ Selina Kyle (mon dieu, mon dieu). On va mettre les points sur les i tout de suite, l’actrice de Catwoman est pas bien. Je sais que c’est une gamine mais franchement, quand elle doit avoir l’air surprise, elle bouge un peu la tête du genre « kweua » et c’est tout. Pas d’expression, et elle tourne toujours sa veste. En fait, Catwoman, c’est le Deus Ex Machina de la dernière minute. A chaque fois que les personnages sont dans la pire des situations, t’auras toujours Catwoman pour changer de camps et aider Gordon, et c’est ridicule.
Heureusement, d’autres acteurs, eux, très bons remontent le niveau. A commencer par Robin Lord Taylor en Oswald Penguin Copplebot, excellent acteur donc la démarche est kiffante et la voix en parfaite accord avec le personnage. Je suis d’autant plus étonné de voir que c’est son premier rôle dans une série (et visiblement, il a jamais joué dans un film). Au final, il incarne une sorte d’anti-héros attachant qu’on a envie de suivre (vraiment bien la relation qu’il entretient avec sa mère). En bon méchant, Cory Michael Smith est très bon en Edward Nygma et sa transformation en Riddler est assez démente et intéressante à suivre au fil des saisons. Donald Logue en Harvey Bullok est très bien en vieux flic blasé. Et Sean Pertwee en Alfred Pennyworth incarne une figure paternelle forte pour le jeune Wayne et se révèle être une des meilleures versions d’Alfred tout genre confondu.
Bref, en acteur, y a du très bon comme du très mauvais.
La première saison se finissait plutôt bien et j’ai fini par acheter la deuxième saison (je pense que j’achèterai la troisième à sa sortie). La deuxième saison était quant à elle, bien meilleur. Plus tendu, on abandonnait le format une enquête par épisode pour s’attarder sur de grandes intrigues bien plus intéressantes. Ce n’est pas pour rien que cette saison s’appelle « Rise of the Vilains » puisqu’elle met en scène l’évolution de nombreux personnages qui deviendront par la suite de grands ennemis de Batman. Freeze, Riddler, Hugo Strange et bien d’autres. D’ailleurs, ils ont parfaitement réussi à retranscrire toute la portée dramatique de Freeze, il aura droit à deux épisodes à lui tout seul.
Quant à toute l’intrigue avec Theo Galavan, elle est très bien et permet de développer une chose peu présente dans la première saison. La corruption des riches qui sont le véritable cancer de Gotham (on découvrira même à la fin la Cour des Hiboux que j’adore).
Bien que la saison deux se finisse de manière un peu prématurée avec un cliffangher des plus navrant, cette deuxième saison tient la route et m’a donnée envie de continuer dans cette série. En tout cas, on pourra compter la troisième saison de cette série dans ma collec.
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Créée
le 14 août 2017
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