Bon.
J'ai regardé les trois premières saisons, puis décidé d'arrêter les frais. Mais à cause d'un vilain défaut nommé curiosité, doublé d'un plaisir certain pour l'acharnement, je me suis enfilée les trois saisons suivantes. Malheureusement, durant ces six (longues, très longues) saisons, rien ne change. On a des chirurgiens qui s'aiment, se disputent, puis s'aiment à nouveau. Des situations mélodramatiques tombées du ciel pour faire le tri et laisser les acteurs signer de nouveaux contrats. Et de grosses inégalités, qu'il s'agisse du casting ou du scénario. Cependant, je ne vais pas dire que je regrette d'avoir accumulé dans mon petit cerveau ces 126 épisodes de nanar médical, pour trois raisons. La première, c'est que j'aime l'amour, le romantisme et les petits oiseaux. De ce point de vue là, no problemo, Grey's Anatomy fait le job. La seconde, c'est que je n'aime pas le mois de décembre. 126 épisodes, cela fait environ 5040 minutes passées au chaud, loin des publicités en rouge et blanc, magasins bondés et autres décorations douteuses. Pour ça, je dis merci. Et enfin, l'ultime raison : le vocabulaire médical. "Fibrillation ventriculaire", "trachéotomie", sutures en surjet" et j'en passe.. parfois ils sont là, gambadant joyeusement dans mes pensées, l'air de dire: "même si je ne te servirai sans doute jamais lors d'un repas entre amis, toi qui aime tant les mots, avoue que tu es contente de me connaître". J'avoue. Et comme je suis sympa, voici cinq étoiles de noël.