Assez déçu
En débutant l'animé,je ne m'attendait pas à quelque chose d'exceptionnel mais plutôt à un anime juste assez bon et pourtant... -L'opening et l'ending sont corrects mais sans plus -Le premier épisode...
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le 14 août 2018
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Grimoire of Zero ! Comme d'habitude, avec moi, c'était un animé (au même titre que de nombreux romans et jeux vidéo) qui m'avait intrigué il y a plusieurs mois, donc je l'avais mis de côté et hier, j'ai décidé de sérieusement m'y mettre. De ce fait, nous avons une œuvre de Fantasy Épique (avec, parce que j'adore chipoter, un chouia de Fantasy Animalière ; c'est faux ! mais bon, vu qu'il y a des animaux anthropomorphique, autant avouer que je n'ai guère résisté au visionnage de cette série) qui se déroule en une saison de douze épisodes d'une vingtaine de minute chacun ; le cahier des charges est, sur ce point, plutôt bien rempli. Un animé réalisé par Tetsuo Hirakawa et animé par le studio White Fox, qui travaille sur Gobelin Slayer entre autre (bien une critique ?), et bien entendu adapté du light novel Zero kara hajimeru mahō no sho de Kakeru Kobashiri. La lecture de la fiche Wikipédia terminée afin de gratter des lignes pour mes critiques et faire croire à tout le monde que ma culture générale est immense, que peut-on dire de cette série ? Qu'apporte-t-elle d'intéressant à la Fantasy et surtout, vaut-elle la peine que l'on s'y attarde ?
Un mercenaire Bestial (créature mi-humaine, mi-animale) chasseur de sorcières se retrouve contraint de travailler à la solde de Zero, une sorcière qui désire récupérer un grimoire d'une puissance incommensurable. Et pour s'assurer de la bonne attente, elle jure de rendre à son mercenaire de lui rendre son apparence humaine s'ils parviennent à mettre la main sur ce livre.
Pas plus de spoil, comme à mon habitude.
Alors, concernant l'histoire dans un premier temps. On ne va pas se le cacher mais étant un membre de la très répandue Fantasy Épique , force est de constater que cette œuvre n'a pas grand chose à apporter de neuf : un artéfact puissant a été dérobé, menaçant de détruire le monde s'il venait à tomber entre de mauvaises mains (donc, le but du jeu, c'est de sauver le monde) ; un Bestial chasseur et tueur de sorcières doit s'allier avec lui d'entre elles pour mener à bien cette quête ; des péripéties, des rencontres, des rires, des pleurs... Grosso-modo, des éléments qui peuvent totalement se retrouver, et se retrouvent, dans n'importe quelle autres œuvres de Fantasy Épique. Cependant, il est un point avec lequel la série parvient à tirer son épingle du jeu : la sorcellerie et la magie. C'est un des points centraux et qui nous amènent à réfléchir sur l'importance de cette dernière dans ce monde et l'impact qu'elle peut avoir sur le comportement et les mentalités des habitants des différents royaumes. Ainsi, la série parvient à susciter la curiosité du spectateur grâce à cet élément, qui se retrouve mêlé à des rebondissements plus que plaisants, efficaces et foutrement bien pensés ! De quoi véritablement ne pas nous laisser nous ennuyer devant notre écran le temps du visionnage. De ce fait, concernant l'histoire, on jongle avec des choses banales, "clichés" de ce genre de Fantasy, et des nouveautés que l'on pourrait décrire, d'une certaine manière comme rafraichissante - même si, à y regarder de plus prêt, on trouverait de nombreux points communs avec d'autres œuvres. Néanmoins, force est de constater que grâce à ce mélange, on arrive à un divertissement plutôt agréable.
C'est du côté des personnages cependant que les choses se gâtent un peu... Commençons par le personnage principal : le Bestial nommé Mercenaire par son employeur (elle n'a pas désiré connaître son nom ; truc de sorcières), qui rempli parfaitement deux points qui me font très envie dans la Fantasy. Premièrement, il est un représentant de la Fantasy Animalière et deuxième, il ne possède pas de véritable nom (à l'instar des personnages de la saga littéraire Les Annales de la Compagnie noire) ; et ça, j'adore ! De plus, il me fait fâcheusement penser au personnage de Guts de l'univers Berserk (grosse épée, grosse carrure, une forme de je-m'en-foutisme couplée à une lassitude tenace, victime de rejet étant donné le racisme existant entre humains et Bestiaux et une tendance à effrayer quiconque l'approche). Nous avons devant nous le parfait héros d'une aventure... banale, oui je sais ! Néanmoins, sa quête est intéressante : celle de redevenir humain (sa forme bestiale étant vue comme une malédiction de naissance) afin de pouvoir vivre en paix, et être prêt à tout pour y arriver quitte à faire un marché avec un ennemi "héréditaire". Mercenaire est donc un personnage intéressant à suivre qui, malgré une forme de mutisme parvient à susciter notre intérêt à son encontre, tout comme l'intérêt de son employeur : la sorcière Zero. Et c'est véritablement avec elle que l'on franchit des limites : Zero a longuement vécu recluse de la société. Elle ne connaît rien à la vie en communauté (du moins, celle des humains vivant dans le monde extérieur) et est innocente de nombreuses notions (la pudeur, l'amour, la valeur monétaire...), de quoi orienter la relation qu'elle entretient avec Mercenaire vers un romantisme qui peut parfois dégénérer. Alors attention, je trouve cette relation vraiment amusante et l'évolution de cette dernière est touchante étant donné qu'ils traversent de nombreuses épreuves mais... est-ce véritablement obligé de rendre la chose gênante ? Fort heureusement, les "écarts" demeurent mignons bien que récurrent, mais ils peuvent atteindre des proportions franchement agaçant avec un certain marchand (personnage tertiaire qui plus est) où là, on passe véritablement un seuil de tolérance. Alors, qu'on se le dise, ce n'est pas un Bikini Warriors ou un Redo of Healer - grand bien m'en fasse et vous en fasse ! - mais tout de même, à la longue, ça peut devenir barbant, ces écarts. D'autant que la question est plutôt bien posée avec les esclaves de chair des Bestiaux ; personnellement, pas besoin d'en rajouter. On pourrait déclarer que je suis un pauvre garçon à fleur de peau mais, étant donné la manière dont la série a commencé, établissant la relation Mercenaire-Zero d'un telle manière, je ne m'attendais pas forcément à cette évolution mineure qui offre une vision quelque peu contre-productive ; tout est demeurant mignon, c'est loin d'être insupportable (je ne fais pas mention de ce fameux marchand pour qui, au contraire, ça devient vite insupportable). Pour en revenir à notre sorcière, force est de constater qu'elle sait allier innocence et puissance à la perfection, de quoi rendre son personnage attachant. Et la relation qu'elle entretient avec son mercenaire, au risque de me répéter, est particulièrement touchante. Au fil des épisodes, ils vont rencontrer divers personnages : un adjuvant du nom d'Albus, une sorcière également à la recherche du grimoire et un antagoniste dénommé Treize. Et ces deux personnages sont des puits à rebondissements, quelque chose de sacrément dingue ! Sans oublier le personnage de Holdem, un autre Bestial qui va s'en prendre à Mercenaire de nombreuses fois mais qui apporte son lot d'attachement : il faut y voir le personnage bouffon avec qui on s'attache rapidement. Ceci pour les figures primaires de la série : nous avons donc une compagnie intéressante dont les relations sont assez bien tissées et dont les divers rebondissements dénouent ou renouent à loisir et avec plaisir.
Pour ce qui est de la technique, ce n'est guère impressionnant sans pour autant être insultant. La patte graphique est honnête, les effets de magie sont sympathiques (notamment certains sorts de Treize) et quelques plans se distinguent des autres. Pas forcément parce qu'ils choquent plus que ça mais plutôt parce que l'on emploie d'autres façons de les amener à l'écran. Donc, ce n'est pas de la grande qualité mais ça se laisse bien regarder.
Pour les combats, on demeure sur quelque chose d'assez discret, que ce soit les duels entre nos deux Bestiaux ou les confrontations magiques entre sorcières. Dans l'ensemble, les combats au corps à corps sont fluides mais la chorégraphie reste basique. Les duels magiques se veulent impressionnants mais restent mineurs. Dans l'ensemble, quand bien même il s'agit d'un choix de faire passer le relationnel devant la combativité brute, les combats restent timides et dès qu'il s'en présente un, il est de très courte durée et guère impressionnant dans sa manière d'être présentée.
Pour les lieux et paysages ; les paysages sont quasi tous forestiers donc pas de quoi casser trois pattes à un canard. On demeure sur quelque chose de simple et basique. Néanmoins, certains lieux - un seul en vérité - comme la capitale propose une architecture peut-être déjà vue mais plutôt impressionnante.
Pour les musiques, je reste sur les mêmes bases : je ne suis que peu attiré par les musiques proposées lors des openings.
Grimoire of Zero est une série qui se laisse regarder pour peu que l'on n'ait pas d'attentes trop exigeantes. On reste sur un divertissement honorable mais qui ne percute pas plus que ça. Le gros point fort demeure les personnages et les relations qu'ils entretiennent entre eux mais sans plus pour nous attacher à l’œuvre dans sa globalité, on reste devant une production qui ne va pas forcément laisser de traces. Je recommande néanmoins son visionnage, notamment pour la place que la série laisse à la sorcellerie et la magie, c'est peu certes mais le résultat vaut selon moi le détour. A voir comment le light novel s'est débrouillé ; ne dit-on pas que le matériau de base est plus délicieux que l'adaptation ?
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !
Créée
le 29 juin 2022
Critique lue 59 fois
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