Cette mini série est composée de huit épisodes, chacun durant environ une heure. Je dois avouer que je ne m'y serai pas rendu de moi même. Comme beaucoup j'imagine, je connaissais vaguement le roman classique de Tolstoï, j'ai dû en étudier quelques passages durant ma scolarité. A vrai dire, à part le fait qu'il s'agit d'une fresque romanesque se déroulant à l'époque napoléonienne où l'on suit des personnages tiraillés par des amours impossibles dans un contexte perturbé, je n'avais guère plus de souvenirs.
Donc je débute ce visionnaire sans attente et même pire en redoutant l'ennui. Le premier épisode ne m'aide pas : foule de personnages, difficultés à suivre la trame et le fil conducteur de l'histoire. Et puis, petit à petit, la magie s'opère. Le décor, la description fine des personnages ainsi que celle du contexte géopolitique. La "marque" britannique est un souffle d'air frais sur cette histoire : quel plaisir de prendre le temps, de suivre ces histoires singulières d'aristocrates russes parfois désargentés, en proie aux doutes sur l'Avenir et sur leurs avenirs. La série réussit à prendre le temps de la narration pour ébaucher une retranscription en 8 épisodes d'un grand (et gros) classique de la littérature russe. Un bel exploit. A cela s'ajoute l'atmosphère soigné : musique russe, scènes de combats réalistes...
Une belle découverte inattendue. Alors oui, ce n'est pas mon style à priori, il y a des longueurs et je regrette parfois l'accent trop prononcé sur les petites histoires au détriment de la grande.
Mais bon, j'ai passé un bon moment, et c'est cela l'essentiel.