Quand je vois que le mec est passé de Dead Leaves, petit OAV fun et bordélique, à Gurren Lagann je me dis que cet animé prend tout son sens.
Gurenn Lagann serait la face lumineuse de Gainax là où Evangelion en serait la face sombre; je trouve que les deux œuvres ne vont pas l'une sans l'autre puisque les deux abordent l'humain face à la vie.
D'un côté on a Evangelion qu'on ne présente plus sous ses traits sombres et sa psychologie envers la peur de vivre parmi les autres.
De l'autre on a Gurenn Lagann qui aspire juste à pourfendre littéralement les cieux pour défier quiconque doutera de lui.
Et bordel ce que c'est jouissif !
L'animé se constitue en deux parties:
- La première partie aborde la thématique autour de l'enfance et l'adolescence face à un monde chaotique qui ne cesse de lui rappeler sa place, sa position de jeune gosse bourré d'illusion face au monde brutal qui ne cessera de le fatiguer, venant à bout de son estime de soi, de son amour, et lui prenant même au passage ses idoles.
On illustre ça par un Simon ballotté entre la ferveur de Kamina, son amour infantile pour Yoko (bien que brisé par le lien évident entre Kamina et Yoko, Simon affrontant ainsi la barrière de l'âge), son combat sans fin face aux Gunmen, et surtout sa lutte continuel face à lui-même et ses doutes.
- La seconde partie entame donc ce que le premier apothéose a donné à savoir la civilisation tant attendue et tout ce qu'elle entraîne, et bien évidemment un monde qui ne finit plus de grandir sous les yeux de Simon.
Et bien sûr on illustre ça à nouveau avec la dualité de la génération passé et présente, le temps qui passe pouvant effacer la soif de découverte d'un enfant car celui-ci étant devenu adulte, et la responsabilité de vivre avec autant de drame et de peine tout en gardant le sourire.
Cet animé est une version abrégé de tout shonen, et celui-ci remplit avec brio ce qu'il faut voir de la vie même si sa vision parait idyllique c'est justement parce que la folie existe que les changements prennent racine.
Je trouve qu'on cite trop rarement cet animé alors que même si la forme peut être assez déroutante, le fond perce les entrailles de l'animé et de toute personne ouvrant son cœur à celui-ci.