Alléché par les critiques, j’ai tenté l’expérience Gurren Lagann. 27 épisodes plus tard, environ 10 heures de ma vie, j’éteins la tablette complètement dépitée.
Attention, cette critique spoil, mais ça vous évitera de perdre 10 heures de votre existence.
Digne représentant de la catégorie shonen destinée au jeunes ados, l’animé collectionne les poncifs du genre. Personnages manichéens et creux, intrigue famélique, rebondissements grotesques et prévisibles. Seule l’animation et le design général s’en sortent, uniquement par comparaison à la médiocrité ambiante.
Casting choisi : Simon, le héros transparent binaire, qui bafouille ses plaintes de Caliméro ou pousse des hurlements de torturé pour se shooter à l’énergie spirale. Kamina, le aniki barré, continuellement sous acide, surexcité, presque drôle dans certains épisodes. La bonne idée étant de le faire trépasser à l’épisode 8 pour que petit Simon s’affirme. L’unique moteur d’humour disparait avec lui et Simon le héros passe de plus en plus de temps à gueuler dans son mécha. Pauvre doubleur voix. Yoko, la tsundere, bourrine au grand cœur, poitrine qui enfle à mesure que dénouement approche. Porte le bikini trois tailles en dessous des normales saisonnières. Et enfin, palme de la vacuité pour Nia la potiche, godiche mollasse, croisement d’un macaroni cuit et d’une guimauve rose. Ecœurant. Je passe sur le reste, caméo ridicule de seconds rôles sans saveur, incapable de débiter autre chose que des paroles au mieux débiles, niaivres(niaises+mièvres=combo !!!!) et dans le meilleur des cas insipides.
Nos héros, guidés et boostés à l’énergie spirale, partent en croisade contre les méchants répondants au nom follement original de anti-spirale. On commence doucement sur terre par atomiser les représentants locaux, le roi Génome et ses généraux hommes-bêtes. La victoire en poche, les vrais badboys attaquent avec une lune-mécha-géante. Oui, vous avez bien lu. La lune est un robot géant. Mais pas de panique, Simon pousse une gueulante et va fusionner avec l’astre mort. C’est le pouvoir de son robot Gurren, il fusionne comme un lapin et mute avec autrui. Une sorte de sodomite mais avec une vrille, c’est plus distingué. Après avoir spiralisé notre bonne fausse lune et transformé en vaisseau inter galactique, direction le vide sidéral pour récupérer sa chérie Nia kidnappée par les vilains et accessoirement leur vriller le fondement. Ca castagne, ça gueule, ca chougne. Combat final des deux gros robots avec explosion galactique en toile de fond. Un vrai concentré de poésie.
Les dialogues, même pour un shonen, contiennent un florilège de crétineries qui font passer la collection Arlequin pour de la littérature. Les relations, disons les interactions, entres les personnages se limitent à se gueuler dessus ou à s’envoyer des phrases d’une grande profondeur philosophique. Les premiers épisodes, amalgame fragile d’humour tout en gueule et de pseudo tension dramatique laisse la place après la mort de Kamina à une prétention narrative qui embrasse le pathétique à pleine bouche.
Gurren Lagann est une plaie. Ma nouvelle référence de la médiocrité.
« Pour qui tu me prends !!!!! »