I watch it for the plot. Seriously guys
... non mais vraiment j'vous jure ! D'ailleurs j'appréhendais un peu au moment d'entamer cet anime, craignant que la plantureuse Yoko et ses seins ne soient les seuls arguments (de poids, diront certains) de Gurren Lagann. Malgré le raffinement du chara-design (non mais sérieux, à partir du moment où vous passez outre le bikini, elle est classieuse Yoko nan ? Moi je trouve), qui attisait du coup ma curiosité, je craignais le pire. Et puis, c'est un truc de mécha quoi. Et ça ne m'a JAMAIS intéressé. Même à l'époque (qui a dû durer environ deux semaines) où j'aimais Power Rangers (j'étais très jeune, je ne savais pas ce que je faisais), les Zords me semblaient le sommet du ridicule. Donc Gurren Lagann, pourquoi j'ai commencé ? Ben pour sa bonne réputation, simplement.
C'est l'histoire de Simon, qui comme tous ses semblables vit caché sous terre. Mais avec je-sais-plus-son-nom, jeune idéaliste adulé par Simon, il rêve de quitter son village et de rejoindre la surface. Il a envie d'aller toujours plus loin... Et c'est lorsqu'il découvre un Ganmen (mécha) enterré qu'il a enfin la possibilité de concrétiser son souhait... C'est le début d'une grande course vers les sommets qui s'engage alors.
Gurren Lagann, ça met beaucoup de temps à démarrer. Non pas que le début soit mauvais, mais c'est du déjà vu, et même si ça correspond à la logique d'ensemble, on attend la touche unique. Et entre les gros-plans boobs de Yoko (c'est du second degré, mais ça devient lourd à un moment) et la symbolique phallique qui nous saute dessus à tous les coins de rue (je dresserai fièrement ma vrille vers le ciel ! Wait what ?). Mais on s'attache fortement aux personnages. Et si le style visuel n'est pas nécessairement facile à appréhender de prime abord, il a un côté extrêmement plaisant qui finit par convaincre même les plus récalcitrants. Et puis, le dynamisme de cet anime. En juste 27 épisodes, l'intrigue et la structure ne tiennent pas en place, ça évolue tout le temps. C'est d'ailleurs le mot-clé de Gurren Lagann: évolution, comme synonyme de progrès. L'accroissement hyperbolique de l'univers est juste génial, c'est d'ailleurs un exercice de style proprement remarquable, surtout lorsque l'on atteint les derniers épisodes, véritables points d'orgue de cette logique. Et cette ambiance, c'est complètement barré. Gurren Lagann comprend quelques moments d'anthologie, véritablement fabuleux, souvent imprévisibles. Le registre de l'anime est d'ailleurs difficile à cerner, oscillant entre la parodie la plus débridée et le premier degré assumé, transitant d'un état à l'autre parfois instantanément. Artistiquement, l'anime est soutenu par des compositions soignées, adaptées à l'ambiance, bien que parfois trop timides et peut-être pas assez variées. Visuellement, comme je l'ai déjà évoqué, c'est un festival constant, et malgré ma rétivité initiale j'ai vite retourné ma veste pour admirer le dynamisme de l'animation et le goût certain dans le style graphique.
Alors oui, Gurren Lagann est prévisible. Oui, c'est du déjà vu. Oui, il est parfois un peu timide malgré son postulat d'excès. Mais Gurren Lagann sait parler. Tout dégage du sens. Oui, même les plans boobs. Gurren Lagann c'est une oeuvre qui oscille entre la folie furieuse et le génie discret, qui donne envie de prendre sa putain de foreuse en main et de faire des trous tout partout pour atteindre les cieux.
J'ai honte de cette dernière phrase, mais Gurren Lagann est génial, c'est tout. Y A DES PUTAINS DE ROBOTS PLUS GRANDS ENCORE QUE L'UNIVERS ET QUE MA B*TE QUI S'ENVOIENT DES TORPILLES D'IMPROBABILITÉ DANS LA GUEULE DANS DES SOUS-DIMENSIONS DU MULTIVERS BORDEL DE MOIIIIIIIII