Handyman Saito In Another World est encore un isekai d'apparence dans les vagues successives proposés chaque saison, mais il va faire partie de ma liste des bonnes surprises qui se démarquent des autres. Il m'a surpris dans sa construction et sa façon de jouer entre un humour absurde, qui m'a tirer pas mal de rires, et des récits tragiques assez émouvants, soutenu par un groupe de personnages à l'alchimie palpable et une animation de qualité.
Saito est un homme à faire qui se fait isekai dans un autre monde de fantasy. Ily intègre un petit groupe d'aventuriers composé de Raelza, puissante guerrière et grande timide, Lafan, une fée aux pouvoirs puissants mais rapace sur les sous et Morlock, un mage d'exception à la mémoire défaillante et aux mœurs particulières. Au fil de saynètes, on découvre le quotidien mouvementé et absurde de ce groupe volontairement bizarre et très vite attachant. L'animé joue en permanence sur un côté grand huit entre des passages humoristiques souvent très absurdes ou graveleux mais pas forcément lourd (il faut quand même apprécié certaines blagues vraiment pas subtil) et des moments plus sérieux et certains sont souvent émouvants (notamment l'histoire de Morlock, qui donne plus de sens au côté humoristique du personnage). Saito est un personnage facilement appréciable, il assume ses faiblesses et c'est sympa de le voir se découvrir au fil des épisodes. Il n'est pas qu'un outil, il est une personne qui va se redécouvrir dans ce joli nouveau départ, et ça s'applique aussi à ses collègues d'épopée. Une montagne russe très agréable et réjouissante, qui s'agrémente d'une pléthore de personnages secondaires amusants ayant chacun leurs moments de gloire (ou de déboires..).
J'ai aimé le fait que certains épisodes ne se concentrent pas beaucoup sur Saito et le groupe, mais sur la vie tout aussi absurde des autres personnages de ce monde de fantasy. Que ce soit le groupe des héros de l'Etat, le super-moine au marteau trop grand ou le quotidien lassé d'un roi trop fort et de son roi-démon de compagnie, il y a beaucoup de personnalités à découvrir. Cette variété permet de mieux comprendre ce monde assez vague au fil de la saison. L'histoire fait comprendre que tout repose sur les personnages et leurs histoires avant tout. Et c'est un choix étonnant pour un isekai qui doit souvent mettre l'accent sur la découverte d'un autre monde.
Pour mieux apprécier les aventures de Saito, le rendu d'animation proposé par le studio C2C se charge parfaitement du travail. Après, comme dit plus haut, l'animé se concentre beaucoup sur ses personnages, et il faut reconnaître que l'univers visuel est totalement quelconque. Ca m'a presque semblé presque fait exprès, tellement les séquences d'action et le chara-design sont vraiment tous deux propres ! Tout au long de l'animé, on retrouve une ambiance assez grise, étrangement peu coloré. Et qui dénote avec la séquence finale, moment ou le studio fait la preuve de ses talents et de son goût soudain de la couleur. Un moment de danse dynamique et entrainant pour bien rappeler les visages vues durant ces douze épisodes, une belle conclusion pour un bon animé.
Handyman Saito In Another World est une bonne surprise de cet hiver pour moi, un isekai amusant qui marche autant dans l'humour que dans l'émotion et qui rend sa galerie de personnages très appréciable et intéressante.