V pour Vendetta.
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Hatfields & McCoys est une mini-série qui a été lancée fin mai 2012 et diffusée sur la chaîne américaine History. Au pays de l’Oncle Sam, les audiences et la réception critique furent excellentes (avec en outre, quelques récompenses obtenues dans diverses cérémonies). C’est entre autres pour cela que je m’y suis intéressé, mais pour être franc, c’est surtout la nouvelle collaboration entre le cinéaste Kevin Reynolds et l’acteur Kevin Costner, qui m’a donné envie de découvrir cette histoire. En effet, les deux Kevin ont plus ou moins débutés ensemble leur carrière Hollywoodienne. Et même si ces habitués du grand écran retravaillent ensemble sur un projet destiné pour la petite lucarne, ça fait rudement plaisir comme retrouvailles. D’autant plus plaisir, car ce n’est pas n’importe quel genre auquel ils s’attaquent. Le Western a une place singulière dans le coeur de Costner, que ce soit en tant que simple acteur, ou en tant que réalisateur, c’est un genre qu’il affectionne tout particulièrement si l’on en juge sa filmographie.
Alors, que peut bien nous relater cette mini-série ? Avant toute chose, il faut mentionner que c’est inspiré de faits réels. En effet, les deux familles américaines que tout oppose, ont réellement existé. Comme l’indique le synopsis, le récit commence par une bataille en pleine guerre de Sécession, les deux chefs de familles sont ensemble et se serrent les coudes. On peut même dire qu’ils sont amis, malgré des opinions et une philosophie de vie divergentes. Au tout début, Randall McCoy est dépeint comme un type bondieusard, respectant les directives, alors qu’Anse Hatfield est décrit comme un homme ne croyant pas en Dieu, et il ne se prive pas de déserter lorsque le besoin se fait sentir. Mais à aucun moment on se dit que peu de temps après la fin de la guerre, leurs deux familles respectives vont s’adonner à une vendetta interminable (c’est qu’ils sont nombreux au bercail).
Le script m’a beaucoup plu, et pour une oeuvre aussi longue, il faut que ce soit solidement écrit, c’est une nécessité absolue. Chapeau aux scénaristes, car en plus d’avoir livré un travail de qualité sur le plan des dialogues, de la répartition des rôles des personnages, de leurs relations interpersonnelles, etc… Ils ont trouvé un juste équilibre (entre moments posés et péripéties) pour rendre le tout captivant. Par conséquent, en terme de rythme ce n’est ni trop lent, ni trop expéditif. Autre élément positif: c’est tout sauf manichéen. Vis-à-vis, de ces deux familles, il est difficile pour le spectateur de prendre parti. En effet, pour la plupart d’entre eux, ils sont irrécupérables, puisque ces derniers sont tellement aveuglés par la haine et le désir de vengeance. Ceci dit, et fort heureusement, cela n’empêche pas d’avoir de l’empathie pour certains protagonistes, et par conséquent d’avoir une préférence dans ce conflit. Pour ma part, j’étais plus du côté des Hatfield, car Kevin Costner incarne un père de famille très présent et charismatique. De l’autre côté, Bill Paxton est plus en retrait, j’ai trouvé ça dommage pour cet acteur, même si c’est justifié dans l’histoire, vu qu’à partir du second épisode, son personnage délègue cette traque à des chasseurs de primes. Je regrette également une chose dans le scénario, c’est l’épilogue, il m’a semblé en deçà du reste.
Pour ce qui est de la réalisation, je dirai que c’est sobre tout en étant bien filmé. Kevin Reynolds filme cette histoire avec efficacité et justesse. Aucune grandiloquence, peu voire pas d’iconisation (ce qui n’empêche en rien de faire des cadrages bien classes), comme on peut le voir dans beaucoup de westerns. Il y a un véritable refus de rendre ce récit « glamour », jusque dans les tons ternes de la photographie . Même au niveau de la direction artistique, c’est volontairement crasseux et rustique comme rendu.
Là où c’est véritablement préjudiciable, c’est lors de la séquence d’introduction, la bataille impliquant les soldats de l’Union et ceux de la Confédération: il y a un déficit de plans larges et donc de figurants, ce passage donne l’impression que le budget était plus que limité. Je chipote car ce n’est qu’une poignée de minutes, cela n’entache en rien l’oeuvre dans sa globalité.
Créée
le 10 août 2015
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