Je recommande vivement cette série qui fait partie de ma sélection LGBTQ+ du mois à retrouver sur ce lien. Ci-dessous une brève introduction, un résumé et ma critique !
Heartstopper
Adaptation du roman graphique britannique éponyme d’Alice Oseman, Heartstopper est une des révélations de l’année 2022. Déjà renouvelées pour deux saisons supplémentaires, les aventures de nos jeunes collégien·nes queers ont de beaux jours devant elles et rien ne pourrait me ravir plus. Une comédie romantique à découvrir de suite sur Netflix.
Alors qu’est-ce que ça raconte ?
Nick et Charlie ont une année d’écart mais le temps passé ensemble au collège et au rugby fait naitre une étincelle, à moins que ce ne soit la flamme de l’amour qui les amène à se suivre... Mais comment se fier à ces sentiments encore inédits ? Peuvent-ils se confier à d’autres adolescent·es ?
Pourquoi c’est top ?
La série pose remarquablement le cadre du collège, univers de l’innocence et des corps immaculés, des devoirs après les cours et des activités extra-scolaires. Mais s’y trouvent aussi le bullying, la pression sociale, les jalousies (amicales) et la méchanceté gratuite. L’âge ingrat somme toute. Heartstopper aborde la découverte des premiers émois avec douceur, timidité, et une tendresse inégalée. La caméra n’évite pas les gros plans, elle affronte les regards fuyants, les mains moites, les bégaiements timides. Des dessins -hérités de la BD- se superposent parfois aux images, un hommage pas franchement réussi qui ajoute cependant un dernier voile de douceur. Et une fois le premier épisode un poil hésitant passé, la série fonce droit vers le cœur et ne cesse d’émouvoir. Premier baiser, première dispute, rejet, confidence, insulte, câlin familial. Toutes les maladresses et péripéties des débuts romantiques sont retranscrites avec une fidélité émue.
Heartstopper impressionne donc par sa capacité à mélanger l’amour universel avec les problématiques LGBTQ+. Elle parle avec bienveillance du coming out (bi) difficile pour un mec qui ne correspond pas aux stéréotypes que la société en attend, de la difficulté pour une collégienne d’encaisser les remarques de ses camarades sur son nouvel amour lesbien, de la transition de genre d’une adolescente et de la violence psychologique des amours cachés subis par un jeune homosexuel. Elle brille d’inclusivité en touchant -au second plan certes- un maximum de lettres de la communauté et montre ingénieusement la facilité des personnes LGBTQ+ à connecter entre elles. La série nous cueille, simplement, grâce à une écriture toujours naturelle et son casting impeccable. Car si la série est aussi attachante c’est que la complicité entre les protagonistes est évidente, c’est ensemble qu’ils se découvrent et se trouvent, qu’ils se sentent eux-mêmes, à l’aise, loin des injonctions de groupes et de tous ces rôles à jouer. Leur alchimie est électrique. Les épisodes s’enchainent à une vitesse folle, si bien qu’on attend déjà la rentrée. Vivement la suite !
Elle fait partie de ma sélection séries Pride - mois des fiertés que vous pouvez retrouver en intégralité sur ce lien <3