Un désastre, une horreur...
Alors que l'animé arrive très bien à capter l'attention du spectateur, en l'étouffant dans un suspense remarquable, le drama nous frappe de plein fouet par une déception totale qui me fait encore éprouver un haut-le-coeur.
Une histoire fade, des personnages mous, trop peu crédibles pour être capricieux, on a l'impression que le réalisateur essaie de tirer sur un élastique qui ne veut pas se casser, mais qui, pourtant, n'en est pas loin.
L'univers se veut sombre, or, ce sont plutôt les couleurs qui sont fades, les fleurs sans vie, les gestes des personnages lents, et les objets inutiles.
L'idée est certes bonne; néanmoins, elle se transforme en une lourde redondance, qui épuise celui déjà exaspéré dès le premier épisode.
Les effets spéciaux sont magnifiquement mal maîtrisés (je ne m'en suis jamais étonnée, sachant que les Japonais sont les pires dans cette matière), la bande-son irritante à force de vouloir se coller à celle de l'animé, les cadrages trop plaqués.
Les acteurs ont largement participé à cette forme de déception, vu qu'ils s'éloignent en tout point des personnages originaux.
D'une part, Sayuri Iwata tente de cacher le gros de ses joues, en interprétant une Ai Enma qui paraît plus âgée que dans l'animé. Même dans le manga, elle n'a pas de bras aussi menus !
D'autre part, Wanyudou provoque une crise de rire, avec son crâne chevelu, alors que l'animé fait miroiter la lumière sur sa tête.
Kazuki Kato, quant à lui, se trouve dans la splendeur du ridicule à mettre ses mains dans les poches de son jean, tout en laissant les pouces à l'extérieur. Car, sachez-le, ce chanteur n'a jamais et n'aura JAMAIS l'étoffe d'un acteur. Veste simili cuir, coupe de trop cheveux entassés sur un seul oeil, il fait honte à l'élégant Ichimokuren, qui, lui, laisse l'image du beau gosse torturé, et non de l'artiste jap' assez maladroit.
Ne reste probablement que l'actrice incarnant Honne Onna, dont les formes de mannequin sauraient plaire à certains.
Ne me parlez pas d'adaptation qui se veut " à l'écart " de l'animé. Le projet est clairement dans la ligne directrice de la première saison de l'animé, la mécanique et la thématique s'y retrouvent, si ce n'est quelques déviations dans les histoires des gens; ou un personnage inventé, accompagnant celui de Hajime Shibata, que j'appelle affectueusement " Tonton Gérald ", par ressemblance au compagnon de ma tante qui porte véritablement ce nom.
Pour finir (moi qui pensais en rester là), le ending (générique de fin) ne m'attire pas du tout, en dépit de l'effort des montages (pourquoi ne s'en sont-ils pas servis tout au long de l'épisode ???), à moins que vous ne soyiez un fan ardent de la voix d'Olivia Lufkin.
Seuls les vrais fans, ceux qui auront accroché tant à l'animé, qu'au manga, pourront supporter jusqu'au bout cette erreur de réalisation, qui fait quand même tache dans cette saga pour le peu prodigieuse.