Ah, Hercule... Difficile pour moi de faire une critique véritablement objective sur cette série, monument du kitsch à plus d'un titre. Mais j'vais quand même essayer !
Alors pour commencer, on plante vaguement la trame globale. Hercule est un demi-dieu, fils de Zeus, blablabla, qui attise la jalousie d'Héra qui va tuer sa femme et ses enfants. Cherchant à se venger de sa belle-mère, il quitte l'Olympe et parcourt le monde, trouvant des alliés, et marravant la gueule à tous les méchants qu'il croise. Chaque épisode (ou suite de 2 ou 3) est donc prétexte à poser une situation où le demi-dieu au brushing divin va montrer sa force et sa bravoure, etc... Cheminement classique, répétitif, lourdingue à souhait, avec des scénarios parfois incompréhensibles...
Ce constat n'est pas aidé par les personnages au charisme, hum, varié : Hercule et son fameux brushing sur lequel je ne reviendrais pas, Iolas qui est probablement le personnage le plus potable, Xena, Jason ivrogne... Mais le summum reste quand même les dieux : Aphrodite, Apollon et Arès sont des monuments à eux tout seuls, avec un goût vestimentaire "particulier".
Je passerai rapidement sur les décors. On alterne paysages magnifiques (Nouvelle-Zélande, forcément) à des décors en carton-pâte bien cheap. Même constant pour les costumes, la qualité varie et impacte grandement le charisme du personnage qui le porte.
Je vais maintenant revenir sur le monde d'Hercule. Toutes les légendes de l'Antiquité y passent : l'Atlantide, la Sumérie, Rome, l'Egypte... Hercule nous balade aux quatre coins du monde en remuant tout sur son passage. Les légendes en prennent un sacré coup mais ce n'est pas vraiment dommageable. L'amateur de cohérence historique trouvera bien évidemment à redire cependant.
Bref, comme vous pouvez le voir, c'est pas la joie. Pourtant, il y a un charme qui se dégage, le charme bien reconnaissable du kitsch. C'est un tel n'importe quoi qu'on se marre et qu'on prend plaisir à regarder. Cette série est devenue tellement culte que je ne peux pas mettre en dessous de 5. 5 pour mon amour du kitsch (et j'assume).