J’avais adoré Six Feet Under et bien aimé True Blood. J’attendais donc avec impatience la nouvelle série d’Alan Ball…
Le début m’a stupéfait, le couple très libéral formé d’une psychologue et d’un professeur de philosophie a adopté trois enfants qui sont le parfait reflet des minorités aux Etats-Unis : une fille noire, un fils vietnamien et un second fils colombien. Je me suis un instant cru dans une pseudo étude sociologique teintée de mea-culpa sur le colonialisme américain et me suis dit « Oh la la, ça sent le cliché et la tentative de rédemption à plein nez ».
Puis, les personnages commencent enfin à gagner en épaisseur même si les stéréotypes ne sont pas toujours évités :
- Le père, la soixantaine, tente de trouver un sens à sa vie en la confrontant avec ses livres de philo et des visites aux prostituées.
- La mère psychologue et un brin dingue ne supporte pas que son fils sorte avec un SDF alors qu'elle professe compassion et générosité à longueur de journée.
- La fille black, pauvre petite fille riche, est en plein désarroi de mère de famille mariée à un blanc avec qui elle s'ennuie.
- Le fils vietnamien, une caricature de coach de vie asiatique tant il semble zen, est abstinent sexuellement.
- Le second garçon, homo, a des hallucinations et son psychiatre croit voir sa propre mère lors des crises que son patient lui raconte….
- Leur seule fille biologique est une adolescente aussi fade qu'un loukoum extatique.
Même si tout ce mélange semble être un joyeux bordel, il est toutefois parfaitement ordonné ...