Un État (mafieux) dans l'État

Une série qui commence avec l'explosion sur le port de Beyrouth, puis déroule le fil conducteur pour nous raconter, sous un éclairage différent, non seulement l'Histoire du hezbollah, mais également celle du Liban depuis la création de ce mouvement, tout en revenant sur des évènements concernant Israël, les USA, la France, l’Irak, le Vénézuela, le Bénin, la Syrie, la Russie & quelques autres.

Parenthèse ouverte.

Et dire que macron-lepen y est allé faire le fier-à-bras : "la France cocorico cot cot va vous aider", "on conditionnera l'aide financière pour la reconstruction à la réforme de la gouvernance", "on sera intraitable sur ce sujet"... bla bla bla... quelle bonne blague... les stupides belles promesses n'engagent que les crétins qui les écoutent, ah mais c'est vrai, j'oubliais... c'étaient juste des déclarations d'intention.

C'est pas compliqué en fait & ce, quelque soit le sujet, plus macron-lepen & tous ses semblables parlent & plus ils démontrent leur impuissance & incompétence, c'est bien connu... on peut même en faire une loi mathématique.

Dans le monde, chaque évènement extraordinaire offre, durant une courte période, la possibilité d'agir & de faire le ménage... mais faut faire ça vite & bien, pendant le laps de temps où les forces locales en présence sont désorganisées, désorientées & potentiellement remises en cause par la population.

Ça fait bien longtemps que macron-lepen ne pense plus au Liban, trop occupé qu'il est à gaspiller l'aide post-covid de l'UE dans des stupidités, baisser sa culotte devant des putschistes filoguidés qui mettent une pression toute relative sur une ambassade française (une occasion rêvée mais manquée pour l'intervention de nos forces spéciales) & se désengager d'Afrique pour laisser la place à la Russie poutinienne.

Parenthèse fermée.

On en revient toujours aux mêmes causes, ou comment la prohibition des drogues (qui de fait en transfère la gestion intégrale aux réseaux mafieux) combinée à la forte addiction de la société US (faut croire que le capitalisme rend les ricains tellement heureux qu'ils veulent fêter ça tout le temps) permettent de financer tout & n'importe quoi, y compris le terrorisme.

Il s'agit autant d'une enquête journalistique que de l'histoire d'une enquête criminelle internationale, les 2 s'entremêlent.

Une enquête fouillée ponctuée d'un certain nombre d'occasions manquées, parfois assez rocambolesques.

Une longue enquête dont les ramifications sont d'une telle ampleur qu'elles finissent par toucher directement à la géopolitique internationale & qui démontre que le facteur temps est déterminant dans la réussite ou l'échec d'une investigation de cette nature.

Très intéressant, instructif & révélateur des jeux d'influence & de pouvoir dans cette région du monde.

On a affaire à tous types d'intervenants, du plus fanfaron au plus sérieux, du plus inattendu aux plus prévisible, mais je peux dire par exemple que Robert Baer, découvert dans une série doc de William Karel sur la CIA, est une grosse pointure.

On s'poile sur quelques bémols...

"J'étais très content d'avoir des filles, mais je voulais aussi avoir des garçons pour avoir le bonheur de les envoyer au jihad"... pauvre inconscient... qui ne sait même pas que le jihad est d'abord & avant tout un combat intérieur permanent contre les péchés, mauvaises tentations & à fortiori l'obscurantisme de l'esprit.