Encore une série avalée rapidement, grâce au confinement. Et ma foi, outre le classisisme du thème abordé - un psychopathe agresse des jeunes filles -, l'intérêt était plus orienté sur les relations au sein d'une famille misérable qui cumulait tous les problèmes dans un Pays de Galles inculte et pauvre.
C'est l'histoire de Dylan, étouffé par sa mère, sans père, qui rêve d'avoir une femme pour lui tout seul, une femme à ses ordres, une femme soumise, une femme sur laquelle il retranscrit toutes les frustrations que lui impose sa mère. Il en accepte même la paternité, mais sans recopier sur sa fille tout ce qu'il a subit.
Dylan enlève donc des jeunes filles, toutes semblables, très jeunes, qu'il séquestre dans une cave sordide. Sa mère veille au grain bien qu'elle affiche des positions parfois opposées. Et Nia, la fille de Dylan, observe, observe... sans rien dire tout en accumulant des frustrations au point qu'un sentiment de révolte s'éveille en elle.
Chaque enlèvement de ces jeunes filles restent inexpliquées, jusqu'à ce que Cari, la capitaine chargée de l'enquête établisse un lien suite à la découverte d'un cadavre et une nouvelle disparition.
Les acteurs sont typés et campent bien les personnages qu'ils incarnent. Le scénario déroule avec lenteur la mécanique des faits et des situations laissant au spectateur le temps d'accumuler une forme de révolte compationnelle envers Dylan, à la fois bourreau, esclave, pervers et faux père.
C'est bien fait, bien filmé, suffisament sombre comme l'ambiance de l'endroit, sombre comme les nuages gallois, sombre comme la réalité absurde d'une famille misérable, inculte et sans repères.
N'hésitez pas... Regardez cette série diffusée par Polar+. Vous oublierez vos heures confinées.