Ah, ces gosses de riches...

Ce n'est pas la première série qui montre le quotidien d'une école fréquentée par des gosses de riches (Gossip Girl, par exemple). C'est l'occasion de s'attaquer une fois de plus au mépris des nantis vis-à-vis des "pauvres". Pauvre mis entre guillemets, car une personne qui vit simplement bien, dans la classe moyenne, est un pauvre au yeux des plus riches. Dans ce collège fort inspiré des écoles huppées américaines ou européennes (jusque dans les sports pratiqués), les enfants des très riches dominent les simplement riches, et ces derniers dominent et exploitent les boursiers qui se trouvent surtout là pour donner une image positive de l'établissement.

C'est dans cet univers seulement beau en apparence qu'arrive un nouvel étudiant boursier très frondeur, immédiatement méprisé par le haut du panier, et que les autres boursiers ou gosses de familles moins riches tentent de museler pour faire plaisir à la petite élite snob.

Mais s'il est insolent en s'attaquant à l'ordre établi, ce n'est pas par hasard. Son objectif caché, tout comme les dessous pas très chics de certains étudiants, vont être révélés au fur et à mesure des épisodes.

Pour éviter le spoil, difficile d'en dire plus sur l'histoire. On peut ajouter qu'elle va tout de même être le théâtre de plusieurs triangles amoureux, qu'il sera aussi question de loyauté, et que les gosses de riches ne sont pas au final entièrement diabolisés. Après tout, il n'est pas toujours simple de bien se comporter quand on est vu par ses parents comme un pion destiné à consolider l'empire familial. Quant à l'école, elle est présentée comme un condensé de la société, ou quelques uns font la loi grâce à leur argent, que ce soit le leur ou celui de leurs parents.

Si au départ, j'ai eu peur que l'on reste dans la caricature, je donne tout de même un bon point à l'évolution de la psychologie des personnages principaux. Bon point aussi à l'actrice principale Roh Jeong Eui, que je ne connaissais pas encore, mais dont la prestation toute en intériorité d'un personnage en souffrance collait parfaitement au rôle et à l'histoire. Convaincu, je l'ai été aussi par l'acteur Lee Chae Min qui joue le nouvel arrivant, mais moins par l'autre premier rôle masculin, Kim Jae Won, qui joue le soi-disant gros bras de l'école. Je ne lui ai pas trouvé beaucoup de charisme. A cause de cela, j'ai eu du mal à croire à l'histoire d'amour qui le concerne. Mais la fin douce-amère, avec une part de mystère, m'a par contre semblé tout à fait adaptée à la série.

Au moment d'écrire l'avis, il n'y avait aucune info sur une saison deux, mais à cause du petit nombre d'épisodes (7) et de la scène cachée dans le générique final, une suite est fortement envisageable.