Merci Netflix

Après "The Get Down" une autre série, cette fois-ci documentaire, tente de creuser jusqu'aux origines les plus profondes du hip-hop. Hip-Hop Evolution est un excellent référentiel de l'histoire du rap retraçant plus de vingt ans en détails. Que l'on soit padawan ou puriste, on découvre quand même des choses et on en ressort grandi. La grande qualité du docu est d'être allé chercher les principaux protagonistes qui ont donné leurs lettres de noblesses au genre. De Grandmaster Flash à Kool Herc en passant par Ice-T ou encore Run-D.M.C, le narrateur va à la rencontre des pionniers et ils nous livrent anecdotes sur anecdotes, un vrai régal. Les images d'archives et la voix off servant également de compléments d'information idéals qui nous baignent dans l'ambiance de l'époque. Hip-Hop Evolution choisit ses grands canons par épisode et s'y attache jusqu'au bout. Cela va de la côte Est à la côte Ouest. Bref, tout cela est très bien expliqué dans le documentaire, pas besoin d'épiloguer là-dessus. On est là dans un truc assez chronologique, inévitablement, qui n'en demeure pas moins plaisant.

Par contre, là où le bas blesse, c'est sa durée. Trois petites heures, ce qui est à la fois beaucoup et peu pour traiter d'un tel sujet. 5 voir 6 heures auraient méritées d'être prises pour être vraiment complet. L'autre truc qui m'emmerde c'est qu'il ne parle pas de l'héritage, de ces influences présentées, qui a émergé dans les 90's. Peut-être qu'une saison 2 verra le jour et je prie le ciel pour que ce soit le cas. Parce que tu peux très bien surfer sur ta conclusion de The Chronic avec la continuité des tensions de gangs entre East et West Coast en prenant Tupac et Biggie en point d'encrage. Quand t'as parlé de ça tu peux aussi parler de la zulu nation avec A Tribe Called Quest et la continuité du message de Bombaataa. Même que tu peux diviser New-York par ses différent arrondissements et ses grands représentants. Enfin, bref, je croise les doigts pour que cette seconde saison prenne vie et là je dirais un grand oui à ce qui serait le pinacle de cet édifice documentaire.