Tellement paradoxal d’éprouver autant de plaisir à retrouver cette bande de soignants attachants, dans un décor et un théâtre d’activité si déliquescents.
Cette promiscuité fictionnelle avec les personnages d’une série, souvent, permet cette envie de les suivre sur plusieurs saisons.
L’histoire compte mais ceux qui la font vivre demeurent essentiels. Les héros d’HIPPOCRATE, ils méritent ce qualificatif tant leurs actions restent cruciaux pour la communauté, pourraient être vos amis, votre frère, votre mère.
On prend donc toujours beaucoup de plaisir à revoir Chloé, Alyson, Arben ou Hugo.
Thomas LILTI, le créateur de la série et ses scénaristes, connaissent sur le bout des gants le domaine hospitalier, dans lequel les corps médicaux ou administratifs se débattent, afin de donner le meilleur d’eux-mêmes.
Bien évidemment, les personnages sont idéalisés mais ça demeure une obligation afin que les spectateurs puissent accepter le contraste avec un système de santé à la dérive.
Les héros donc, vont au bout de leur force mentale et physique afin d’assurer des soins dans une adversité budgétaire mortifère et c’est pour ça qu’on les aime.
La suractivité des urgences, puisque la réalisation impose un focus sur ce service, rythment chaque épisode avec les soignés, les laissés-pour-compte, et les agents en surrégime.
Comme les précédentes, cette saison a ses petites ou grandes histoires sur le fil du rasoir d’une activité professionnelle soumise à l’aridité morale, ou pécuniaire, du pouvoir.
Tous les acteurs, Bouli LANNERS en tête et seconds rôles compris, sont au diapason d’une harmonie scénaristique jubilatoire et édifiante.
Un reproche : cette saison ne dure que 6 épisodes, sniff…
Un conseil : ne tombez jamais malade et n’allez jamais aux urgences… Il a quand même du bol Connor MacLeod…