Tes yeux ont perdu le sourire - 하늘에서 내리는 1억개의 별
diffusion : 2018 tvN /Viki 16 épisodes d’environ une heure
casting : Seo In-guk, Jung So-min, Park Sung-woong
Drama réalisé par Yoo Je-won, écrit par Song Hye-jin et tiré du drama japonais de 2002 écrit par Kitagawa Eriko : Sora kara furu ichioku no hoshi.
Une fois n'est pas coutume, je trouve que le titre en français correspond plus au drama que le titre coréen, qui peut se traduire par : la chute du ciel d'un milliard d'étoiles. Plus adapté, parce qu'on le perd très vite notre sourire avec ce thriller à l'ambiance un poil sombre et au personnage un poil malsain.
Alors ça parle de quoi ?
Yoo Jin-gook est un officier de police ultra protecteur envers sa petite sœur depuis que leurs parents sont morts quand elle était enfant. Chargé d'enquêter sur la mort étrange d'une étudiante tombée de son balcon, il découvre après quelques recherches qu'il s'agit d'un meurtre et non pas d'un suicide. Alors que tout semble les mener au petit ami de la jeune fille, Jin-gook commence à soupçonner un autre garçon : Kim Moo-yeong, personnage énigmatique qui travaille pour une micro-brasserie de bières artisanales et ne semble pas à première vue, avoir de lien apparent avec l'étudiante. Mais l'inspecteur a un mauvais pressentiment et en se renseignant sur son suspect, il apprend qu'il pourrait également être lié à un souvenir douloureux de son passé.
Les choses ne font que se compliquer lorsque la sœur cadette du détective, Yoo Jin-kang commence à développer une relation avec Moo-yeong. Jin-gook va alors tout tenter pour la sauver de l'influence néfaste du jeune homme.
Seo In-guk dont je t'ai déjà parlé dans ma chronique de Doom at your service, campe dans ce drama un rôle qui va comme un gant à son petit regard méchant, un rôle intense qu'il mène de main de maître. Personnage complexe, ambivalent, parfois malsain mais qui l'assume, Kim Moo-Yeong va nous pousser tout au long des épisodes à nous demander de quel côté du bien ou du mal il penche. On se demande d'ailleurs si lui-même le sait ou s'il a envie, surtout, de choisir un camp. Tour à tour sournois, manipulateur, indifférent au sentiments des autres, il se montre aussi attendri, ému, bouleversé et plein de regrets. C'est un personnage qu'on aime ET qu'on déteste (sauf si comme moi tu as un net penchant pour les psychopathes et autres détraqués émotionnels, dans ce cas, tu vas l'adorer).
Le drama s'articule donc essentiellement sur l'objectif de Kim Moo-Yeong, objectif dont on ne sait rien pendant un long moment, puisque le scénariste a ce talent de le diluer dans l'histoire également compliquée du frère et de la sœur. Compliqué et enrobée de l'aura mystérieuse des non-dits. (Tu sais le truc où tu as envie de hurler à ton écran que s'il avait été honnête il y a une paire d'année, tout ça ne serait pas arrivé ? Mais bon on aurait pas ce drama non plus. Revenons donc à nos moutons) Une relation fusionnelle frère/soeur ancrée dans le passé douloureux de la perte de leurs parents. Une relation qu'ils n'ont aucune envie de briser. Célibataires tous les deux, vivants sous le même toi et habitués à une certaine monotonie qui leur convient bien à tous les deux. On comprend très vite que l'irruption du sombre Kim Moo-Yeong ne va pas très bien passer du côté du frère. Un personnage que j'ai détesté à un moment donné, tu comprendras vite pourquoi si tu le regardes. Malgré tout, j'ai aimé ce duo familial, souvent représenté dans les Kdrama, qui appuie encore une fois le doigt sur ces familles orphelines obligées de s'assumer toutes seules.
" - as tu déjà pensé à moi ?
- jamais
- est-ce que je t'ai déjà manqué ?
- jamais"
J'ai aimé aussi cette romance sombre, hors norme dans laquelle notre héroïne ne saute pas à pieds joints en se pâmant. Non, elle prend son temps notre héroïne, elle ne se laisse pas prendre au piège si facilement, elle réfléchit, elle analyse et pose ses conditions. Et il faudra que Kim Moo-yeong déploie des efforts de persuasion et prenne quelques coups dans la tête, pour qu'elle finisse entre ses bras. Et même si on sent qu'elle ne peut rien contre l'attraction fatale de notre joli garçon, c'est plutôt son bon cœur qui la fait succomber au départ. Parce qu'elle sent qu'il y a quelque chose de blessé derrière cette carapace de mauvais garçon.
Un rôle là aussi qui va comme un gant à la si douce et posée Jung So-min. Elle, je t'en ai parlé dans Because, this is my first life, une actrice au ton de voix qui se pose sur ton cœur comme un petit baume cicatrisant. Et tu seras content qu'elle ait soigné tes plaies avant les derniers épisodes. Le développement de l'intrigue si elle est lente au départ et tente de te perde dans les circonvolutions de l'enquête pour te détourner du fil rouge initial, va prendre un tournant dramatique au treizième épisode que tu n'auras pas eu envie de voir venir. On plonge alors dans une tension assez intense jusqu'à la fin qui elle aussi va à l'encontre de toutes les fins habituelles (du moins de ce que j'ai vu) et qu'on pourrait résumer par cette phrase : toutes actions a ses funestes conséquences.
Une fin particulière qui je te l'avoue m'a un peu chamboulée, mais que je trouve, après l'avoir digérée, complètement logique et appropriée. Une sorte de romance impossible limite shakespearienne.
Comme je te le disais en ouverture, ce drama est tiré d'un Jdrama que je n'ai pas vu, mais qui selon les rumeurs est encore plus sulfureux et percutant que le Kdrama. Je vais laisser mon petit cœur récupérer complètement et je me pencherai peut-être dessus.
La musique ? Tout bon drama s'accompagne d'une belle musique, ici j'ai choisi celle de - 안지연 (An Ji Yeon) : Lost.
Et on ne peut finir cette chronique sans les immanquables lieux à visiter : Ainsi le café Grower X Packer, la Crescenta Coffee, la Seoul Marina club &Yacht, le Samsung Fire Global Campus et le pont Banpo Bridge Sebitseom Island accueilleront tes pérégrinations Kdrama-tiques.
bonne soirée coréenne !!