Dramédie.
C'est rarement comique, mais le regard sur les personnages est indulgent, et chacun merdouille d'une façon un peu pathétique, touchante et drôle.
Le fait d'utiliser le sexe comme argument principal (et le sexe - masculin - tarifé, qui plus est) sans en faire le sujet - sans faire semblant qu'il soit ni toujours formidable, ni forcément problématique, juste recherché - est sans doute ce qu'il y a de plus habile dans l'histoire. C'est un produit et de l'humain en même temps, tout ça et rien que ça. Les dilemmes moraux se situeront le plus souvent ailleurs, sur la loyauté, amicale, conjugale, familiale...
Croiser des maquereaux, des époux volages, des clientes... sans parler de morale. C'est bien esquivé, sans doute pas très réaliste. Ça permet de montrer quelque chose de vrai des misères et richesses affectives.
La partie "récit social" aurait sans doute mérité un supplément de satire pour que la série soit excellente, alors que ce qui est montré (le déclassement de la classe moyenne et de la petite bourgeoisie après la crise économique des années 00) l'est de façon un peu trop neutre.
J'ai suivi avec intérêt mais sans excitation. On me dit que la saison 3 est un peu plus folle, on verra.
Thomas Jane affiche un air un peu paumé, un peu con, un peu gentil, un peu sensible sur son physique de quadra en super-forme, et ça rend toute l'histoire possible.