Voici un très beau drama sur le plan formel, comme l'indique l'affiche absolument sublime, mais qui pêche un peu sur le fond.
En effet, "Hymn of Death" raconte l'amour impossible entre un jeune auteur et une jeune soprano dans les années 20 dans la Corée occupée par le Japon.
Tiré d'une histoire vrai, apparemment très connue en Corée du Sud, le drama prend quelques libertés et romance son scénario, à juste titre je pense.
La reconstitution historique est impeccable des décors aux costumes en passant par l'ambiance.
Le plus intéressant est l'aspect politique du drama qui malheureusement est laissé au second plan.
Au premier plan, on trouve 2 éléments, l'aspect social qui est traité en filigrane et surtout l'aspect romantique.
Nos Romeo et Juliette coréens sont sensés être portés par un amour et une passion dévorants mais leur relation demeure malheureusement bien tiède. Ce n'est pas tant que leur relation physique est inexistante (leur premier baiser intervient au moment où ils se suicident (et si je puis me permettre, mon oeil!!!)) mais dans leur attitude.
Il est dommage que les 2 autres aspects, obstacles à leur relation soient si peu gérés. D'une part, la société patriarcale et les dictats familiaux et l'occupation japonaise sont des sujets forts intéressants et d'autre part, la subtilité et le sous texte son parfois les ennemis du drama.
Le casting ne démérite pas. Poupinette Jong Suk irradie de charisme et de classe mais il est clair que la direction d'acteur lui fait garder le pied léger sur la pédale des sentiments. Il est un peu monolithique, ce qui se justifie au début du drama mais pas à la fin; à part une scène où il pète les plombs face à son père qui seule laisse voir la passion sous la glace et c'est un peu court.
Du côté de notre héroïne, Shin Hye Sun livre une interprétation très nuancée qui met l'accent sur la dignité de la personne et étouffe un peu aussi le vent de liberté qu'elle est sensée représenter.
Le reste du casting de Kim Won Hae à Park Seonim livrent également d'excellentes prestations tout aussi mesurées et malheureusement en demi teintes.
Ce n'est pas un drama très long, 6 épisodes de 30 minutes et il mérite qu'on lui accorde tout de même ce temps. C'est beau, c'est triste, il y a Poupinette en costume (ça compte).