Miraculeux... !

Cette série a débuté jeudi 10 janvier dernier sur Arte. Quelle claque ! Scotchant, bluffant, sidérant, glaçant... Voici une série qui porte bien son nom. Un vrai miracle !
Tout est remarquable :
- Le scénario d'abord. Une vierge de 2.5 kg de plastique verse des larmes de sang humain à un rythme stupéfiant. Aucun élément scientifique ne parvient à expliquer le phénomène. 4 personnes sont dans la confidence. Toute fuite à un niveau ou à un autre pourrait provoquer une catastrophe ;
- Les personnages ensuite. Entre un premier ministre perturbé par un futur référendum difficile, une médecin spécialiste d'hématologie, un curé sadique et déviant, un chef des renseignements discret et inquiet, tout est fait pour à la fois les détester, compatir à leur terrible mal-être, et s'interroger sur leur comportement pour éviter un drame ;
- La musique... Excellente, superbe, juste, rigoureuse... Rien à ajouter ;
- Les images... De même, superbes, évoluant dans une mise en scène au cordeau, enveloppées d'un mystère perturbant, avec ses noirs et blancs maîtrisés.
- Une mise en scène exceptionnelle avec ses longs travellings silencieux, ses rebondissements hachés, brutaux, spectaculaires. La construction de l'intrigue est déstabilisante au possible, et même si parfois on se surprend à sursauter, on reste captivé par cette histoire à dormir debout, qui flirte entre l'intrigue policière et la science-fiction.
Suite jeudi soir. Il reste 5 épisodes que je ne vais pas rater.
Il vous reste 3 jours pour faire le rattrapage nécessaire sur les 3 premiers de cette série étonnante et dérangeante.
A voir absolument !
Après avoir vu les 3 épisodes suivants, je confirme : à voir absolument !

Lors du déroulé du générique final du huitième épisode, je suis resté perplexe devant tant d'aboutissement. Je ne peux pas dévoiler la toute dernière image sans mettre à mal l'intrigue. Je dis "chapeau"... Car ce n'était pas évident de relier tous les protagonistes, en les mettant en valeur, tout en leur pardonnant leurs excès. Et cerise sur le gâteau, l'avenir est ouvert. Qui sait ?