Je viens de terminer ce premier season finale de la série Impastor, découverte par hasard, et je reste sur une note plus que positive, pour bien des raisons :
- La saison 1 est construite, sans effet de juxtaposition des situations. Le dernier épisode ne m'a pas laissé sur ma fin, il m'a au contraire donné encore plus envie de voir la saison 2.
- L'histoire progresse, les personnages aussi.
- On ne s'ennuie pas, le format court des épisodes étant très bien exploité.
- Pas de cliffhanger abracadabrantesque à la fin de chaque épisode, mais on est néanmoins tenu en haleine. Le terme de deus ex machina n'est que rarement aussi précis, voir le point suivant :
- Le cadre religieux permet à l'histoire de continuer lorsque le personnage principal est dans une impasse. Le tournant que prend la vie de ce cher Buddy peut s'apparenter (en tout cas ce que j'ai compris) à une action divine, une rédemption en sorte, on ne s'affole donc pas que le ciel lui vienne en aide dans les moments difficiles.
- Enfin, je trouve une diversité dans les personnages qui est rafraîchissante. Certaines mauvaises langues pourraient les trouver un peu caricaturaux, ce qui n'est pas totalement faux, mais qui malgré tout trouvent leur place dans cette comédie. Chacun d'eux a son importance et apporte de la consistance à l'histoire principale. Parmi les personnages principaux, je n'en vois pas d'inutile à la série. C'est une alchimie.
Enfin, je voudrais parler d'une analogie que j'ai pu voir avec une autre série sur le thème du changement d'identité : Banshee. Dans Banshee, que j'ai vraiment aimée à partir de la saison 3 , il s'agit plus d'un drame, le costume qu'enfile le principal protagoniste est devenu étouffant pour le spectateur, à cause de toutes les contraintes qu'il impose. On est dans le cadre d'une histoire assez sombre, véritablement manichéenne où le principal enjeu est de savoir où se situe "Lucas Hood". Plutôt bon ? Plutôt mauvais ? On a pas à se poser cette question en regardant Impastor : le personnage du "pasteur" attire tout de suite la sympathie et au contraire, la série expose les bons côtés de ce changement d'identité sans occulter les mésaventures inhérentes (sans lesquelles la série n'aurait en effet aucun intérêt). L'oppression est transformée en comique de situation, et l'histoire qui tient franchement la route permet de ne pas tomber dans une routine transformant cette série en une succession de gags et de dialogues rigolos.
En résumé, je conseille vraiment Impastor à celle ou celui qui souhaiterait passer un vrai bon moment. Rappelons que pour le binge watching il faudrait repasser car il n'y a "que" 10 épisodes de 20 minutes chacun. Néanmoins je n'ai pas ressenti d'ennui, et à la fin de cette saison je n'ai pas été déçu mais au contraire encore plus envieux de voir la suite : que demander de plus à une bonne série ?