Je critique très rarement, hormis quand j'ai trouvé une oeuvre méconnue absolument fantastique ou alors quand j'ai pu voir une daube monumentale.
The Booth at the End n'en est bien sûr pas une. Je regarde des séries pour me détendre, pas spécialement pour réfléchir et là j'ai fait les deux : j'en suis heureux, jamais la pilule de la réflexion philosophique n'était aussi bien passée.
Au delà de toute notion et du mal, il s'agit d'un huis-clos qui n'en est pas vraiment un car les personnages vont et viennent pour exaucer leurs souhaits au booth at the end (comprendre à la table du fond), il s'agit d'un drame qui n'en est pas vraiment un non plus, mais plutôt de situations de vie, de questions de morale pures comme l'interrogation sur l'égoïsme, l'importance d'autrui, les obligations morales et religieuses, l'amour de soi, l'amour des autres ...
Et puis le très énigmatique personnage joué par Xander Berkeley n'échappe pas non plus aux interrogations de personnages, ce que j'ai vraiment aimé.
Notez les scènes de la saison 1 où la serveuse cherche à savoir quelles sont les activités de "l'homme", et parvient même à le déstabiliser.
En résumé (parce que je voulais faire court, mais il y avait trop de choses à dire), cette série est géniale, c'est une petite révolution et je pense vraiment qu'elle vaut le détour, même si j'ai conscience qu'elle peut ne pas plaire à tout le monde.