Il faudrait inscrire ceci dans la roche : aucun sujet n'est bon ou mauvais. Le genre zombie pas plus qu'un autre. Cependant, l'erreur courante du cinéma "grand public" n'est que de traiter un thème à certains moments, d'un seul angle de vue. Les films de guerre, par exemple, montrent la réalité du terrain, la plupart du temps. Qui est, bien sûr, importante. Cependant... la guerre ne se passe jamais uniquement sur le terrain. Ses conséquences sur les civils, ailleurs dans le monde, dans les sphères économiques, politiques... sont tout aussi intéressantes, et souvent peu traitées, par peur du manque de sensationnalisme, surement. Quel dommage ! les repères temporels également, se concentrant sur le moment de l'action, oublient complètement les conséquences de cette action dans le futur... On est un peu en mode "ballek", on s'éclate à tout péter, mais on oublie complètement que plus tard, ça sera reconstruit... et on se prive d'angles de vue intéressants, et riches.
Je découvre juste cette série, et dès les premières minutes, on assiste à un renouvellement du genre zombie !
Comment traiter le zombie ? Et bien, la plupart du temps, on le fait commencer au début de l'épidémie. Les zombies sont déshumanisés, et buttés allègrement. Ici, le genre zombie est plutot vu vers la fin : vers une réintégration (réussie ?) des zombies dans la société. Et c'est judicieux. Les zombies sont hantés par leurs crimes passés, et semblent osciller entre la haine des vivants ou d'eux mêmes. Que sont ils exactement, d'ailleurs ? En se concentrant sur l'après et leur retour parmi la société, on soulève beaucoup de points forts intéressants, avec la virtuosité propres aux anglais dans les séries.
Quel dommage, quand on y pense, que vu la récurrence des thèmes traités au cinéma, les films n'aillent jamais en profondeur pour renouveler le genre...
Hâte de voir la suite...