Inferno Cop, première entrée du tout jeune studio Trigger dans la cour des grands, ne ressemble à nulle autre. Grosso merdo, si vous aviez, dans une cour de récrée, tous les anime réunis, et bien Inferno Cop c'est le bad boy hyperactif drogué.
Pas étonnant, venant du célèbre Imaishi, qui sonne fraîchement de sa période Gainax avec le truculent Panty And Stocking et qui a furieusement envie de se lâcher sans mesures. Pour autant, le budget est aux abonnés absent, mais l'occasion est trop belle quand ComixWave leur commande une web-série. Après un premier prototype foireux, au nom de code Superson, Imaishi et sa team revient avec un projet sur la table : un flic squelette qui brûle et qui combat le crime.
Passé le postulat de départ, tourne à 3.5gr dans les veines tout du long, avec une sucession de situations improbables qui s'enchaîne à un rythme effréné... sans une goute d'animation. Des personnages figés façon Musclor s'agitent sur des montage photo ignobles, et des explosions sur AfterEffect parachèvent cette création de notre Michel-Ange moderne. Imaishi oblige, l'humour est blindé de références aux anime et à la pop-culture, et se complet dans un semi-hommage aux comics américains sans logique aucune.
Inferno Cop est un cas d'école à étudier, tant la débrouillardise est le maître mot ici : un voire deux doubleurs pour tout le cast, pas d'animation, un scénario qui va nulle part mais partout à la fois... Et pourtant, ça marche du feu de dieu.