Ishura est de ces animes classiques qui se déroulent dans un monde Fantasy parallèle au nôtre, où la principale magie se manifeste via des pouvoirs télékinésiques et de transmutation. On y rencontre différentes créatures et espèces, des machines et titans mécaniques, des samouraïs et autres champions dans leur discipline, qui s'affrontent pour déterminer le valeureux héros capable de terrasser le Roi Démon. Graphiquement, Ishura rappelle beaucoup Wit Studio dans sa palette de couleurs, son trait 2D, et ses décors typés médiéval ; on note le recours à du CGI pour l'action, et le résultat n'est jamais brillant. Ce n'est pas catastrophique pour autant, cependant les séquences demeurent molles dans leur montage, et ce ne sont pas les quelques éléments gores qui aident à raviver l'intérêt.
Par ailleurs, l'anime souffre d'une introduction confuse, qui ne présente pas clairement l'univers puisque les 5 premiers épisodes servent d'exposition et présentation autour de personnages différents. Cela n'aide pas à créer d'attache envers un quelconque protagoniste ou des enjeux, en plus d'accumuler les pouvoirs surpuissants. Ce n'est qu'au 6ème épisode que ces destins se croisent, façon œuvre chorale, mais simplement pour s'affronter et en laisser une bonne moitié sur le carreau, sur une bande-son singeant les partitions de Zimmer sur Dune. Victime de sa construction éclatée entre ses divers persos, l'anime n'offre alors guère d'ancrage émotionnel ni de séquence animée renversante qui puisse suffire à maintenir l'intérêt, en sus de son intrigue très conventionnelle.