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Ça commence très gaiement, évidemment. On rit, on s’amuse, on danse tous les soirs, on baise tous les soirs, on découvre la vie et on goûte à l’indépendance. On est en 1981, on est à Londres...
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le 29 mars 2021
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Cinq épisodes et puis s'en va. C'est excessivement rapide. Comme la mort à l'apparition du VIH. Il aura fallu seulement cinq petits épisodes pour faire de "It's Sin" une série incontournable, une série majeure, une série nécessaire. Autant 120 BPM, Philadelphia and co étaient destinés à tous et peut-être, finalement, pas aux concernés, autant "It's Sin" (chanson des Pet Shop Boys) est faite pour une niche. Cette petite niche, parce que nous sommes hélas désormais si peu nombreux, qui avons vu/vécu/subi/traversé ces dix, quinze premières années du SIDA. Je sais qu'on chialera tous. Parce qu'à la vision de ces cinq épisodes, nos fantômes seront assis près de nous, sur le canapé, dans notre lit... Parce qu'il nous est impossible de ne pas penser à eux. Et se redire, encore, combien ils nous manquent. Et combien ils comptent encore. Mais revenons à "It's Sin". Ce club des cinq vivant leur vingt ans dans le Londres gay. Quatre garçons et une fille. Parce qu'il il y a toujours une fille dans l'équation. Tout y est : la musique et forcément Smalltown boy qui vient parfaitement illustrer cette nouvelle vie londonienne pour ces petits gars qui souhaitent juste être eux-mêmes. Ça baise, ça boit, ça baise, ça rigole, ça baise, ça danse, ça baise. La vie quoi. Il y a bien, au loin, de l'autre côté de l'Atlantique des articles qui parlent d'une maladie, d'un cancer pour les gays. Mais ils s'en foutent, puis de toute façon, ça ne peut pas être vrai. Ça n'existe pas une maladie pour une catégorie de personnes. Et à vingt ans Ça baise, ça boit, ça baise, ça rigole, ça baise, ça danse, ça baise. (je l'ai déjà dit non ?) Ces cinq la veulent vivre, tout simplement vivre, s'amuser, réaliser leurs rêves. Leurs vies brisées dès que le premier tombe. "It's Sin" ne cache rien de la maladie, ne cache rien de la multitude de médocs, ne cache rien des traces sur le corps, ne cache rien des parents odieux et de la société homophobe. Je ne sais pas si on peut employer le mot "merveilleux" pour cette série. Mais pour moi elle l'est merveilleuse. Douloureuse et merveilleuse. J'ai chialé comme jamais. Et j'ai ri aussi. Et j'ai dansé aussi. Parce que c'est bien ce qu'on faisait - même aux enterrements. Sur le générique de fin, on entend R.E.M. Everybody hurts. La boucle est bouclée.
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Créée
le 28 mars 2021
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